Une sale et moche affaire du style louche épisode III : une enquête de Flanagan-Johnson creusant aisément son sillon au milieu d’une jUngle sauvage et cruelle

 

Le bécasseau ils suivirent…

Ils partirent deux mais, par un impromptu renfort… Dès qu’Ingrid ou Flanagan se retournaient, le crocodile domestique se cachait derrière fourrages et hautes herbes.

Flanagan savait qu’il les suivait. Car Flanagan savait ! Et Ingrid sentait qu’il était là. Car Ingrid… Ingrid quoi ! Bref, le crocodile était repéré.

Quand De-Saint-Jean leur avait proposé de l’amener avec eux, ils avaient dit « Oui »…

Quand De-Saint-Jean les avait mis en garde sur les trois choses à faire avec un crocodile domestique, à savoir « Toujours penser à l’arroser, toujours le nourrir à volonté après Minuit, ne jamais, au grand jamais, lui mettre de lunettes de soleil sous peine que… », ils avaient tiqué…

Quand De-Saint-Jean n’avait pas fini sa phrase, les laissant face à face avec ce « …Sous peine que… » et un suspense attenant insoutenable, ils avaient changé d’avis. L’animal resterait chez De-Saint-Jean !

Le crocodile, qui ne comprenait pas le français et ne le parlait guère davantage, drame du communautarisme et d’un clair manque d’ouverture chez certains reptiliens, avait pris sur lui de les suivre malgré tout.

Ils essayèrent de le chasser en lui lançant des pierres comme on fait avec des chiots abandonnés qui vous jouent la sérénade du museau. Hélas, un crocodile a ce que n’a pas un chiot, de l’endurance, des écailles et un crâne solide, bref, ils avaient cédé, acceptant qu’il se joigne à eux.

 

Ingrid l’arrosait consciencieusement et Flanagan surveillait l’heure, ce qui retardait la chasse au Bécasseau de 18 mètres sur 6 qui, je vous le rappelle à tous, était en fuite frauduleuse, ne laissant comme seule trace derrière lui que ce sillon de 18 mètres sur 6 qu’il avait tracé à travers jUngle… Or, on le sait, la Nature reprend toujours ses droits et déjà, bambous, baobabs, frênes, chênes, peupliers et mimosa ré-investissaient la trouée…

Flanagan donnait de la sagaie… Il était 16h32 ! Ingrid donnait de la souplesse pour se faufiler et le crocodile suivait comme tout crocodile domestique qui se respecte.

Ils arrivèrent ainsi à une agence de location de voiture. Là, au sol, au bord d’un emplacement de parking vide, une nuée de plumes à même le sol… Le Bécasseau avait loué une voiture !!!!

« Vous lui avez loué une voiture !!! Comment est-ce possible ? » interrogea Flanagan que l’injustice face à la loi mettait toujours hors de lui… Et il était 17h51 !

« En fait, le plumage est trompeur !!! Cela fait beaucoup de volume mais, en tassant, ça passe ! » expliqua le loueur.

Et c’était passé, l’oiseau ne perdant que quelques plumes dans l’affaire !… Et il était 17h52.

Après avoir fini de vider le jerrican de 20 litres sur le crocodile, Ingrid intervint souplement très souplement entre deux arrosages : « A-t-il laissé une adresse dans le dossier ? »

36, rue du repaire à perruche. Un bouge… Qui bougeait bien, paraît-il ! Bonne musique, une ambiance folle, surtout le jeudi soir parce que c’est soirée karaoké et le Vendredi parce que c’est dj-night… Et nous étions Vendredi après-midi, 17h58 !!

Flanagan, qui avait un BTS « action de disc-joking en atmosphère humide option soirée mousse » dit à Ingrid : « Ce soir, nous sortons ! »

 

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5 réflexions sur “Une sale et moche affaire du style louche épisode III : une enquête de Flanagan-Johnson creusant aisément son sillon au milieu d’une jUngle sauvage et cruelle

  1. Je suis scotchée par cette insoutenable pérégrination marécageuse. J’admire vraiment Ingrid car les jerricans de 20 l. malgré sa souplesse, c’est tout de même pas un petit pois. Je me demande si Laïonel en aurait fait autant. Mais faudra voir. Pour l’instant, l’équipe Sibé-Laïonel est en panne sèche dans le désert alors que Flanagan poursuit le bécasseau rue de la perruche. Pardi, ça va voler dans les plumes au Dodo. A quand la fricassée de volaille dans la mare au croco ?

    • La Bure ne faisant pas le moine, on peut supposer qu’à l’image de la tortue, le binôme Sibé-Laïonel attend son heure pour voler dans les plumes ou les poils, c’est selon le goût (et si le Crazy Horse est ouvert)… Il est clair que je suis impatient d’être à cette heure !

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