« Fous Fous drompez Monsieur ! Che m’appelle Chepetto !… Avec un « Ch »… Comme Charagiste… Pas Repetto ! Che ne fais bas dans les dalons haûts !… Te… Tes échasses ? Pourquoi foulez-vous tonner vie à Tes échasses ?… Fous ?… Fous zêtes ûn dôphin ?… Za ne z’endend pas tu dout au déléphôn !… Et dong… Deux dôphins ?… Arrr, touble de dravaïl !… Tes ?… Tes échasses rrroses ?… Rrroses ? Fous êdes zûr ?… Z’est fous qui foyez !… Mes darifs ? »
Ah oui ! Quand même ! C’est ça la notoriété ! Le succès grandissant, Gepetto a clairement revu ses prix à la hausse.
Forcément, donner vie à un bout de bois, en plus de rendre espoir à tous les eunuques du Monde, vous ouvre un marché florissant. Bon, il est vrai qu’il faut qu’il défraie la fée bleue, déplacement et incantation magique compris.
« Qu’est-ce qu’on fait ? » demanda Fantomette. « On se prostitue ? »… Avec son bandeau et son aileron, il n’y aurait bien eu que des pirates pour vouloir.
« Che peux drouver ûn gréneau pur la zemaine brochaîne ! Il me vaudra l’ârgent en kash, betites goubures, che n’agcepte pô les tchèques ! »
Fantomette fut vexée. Elle n’était pas tchèque, seulement slovaque par sa grand-tante qui avait bossé au Marineland de Kosice… Une pige au hasard, elle était jeune. Il y avait ce morse. Les dents un peu longues, à racler, à faire « Plok rack clack clack »… Un bruit sourd… Un peu comme une pomme qui tombe… Vous voyez… Bref, sa grand-tante, influençable, avait croqué dans la pomme sus-tombée et… Du coup… Voilà… Des trucs qui arrivent … Inévitablement…
Fantomette, qui semblait avoir un caractère point coton dont Flippé craignait, un jour, de pâtir, avait trouvé matière à s’offusquer.
« Fous décitez quoâ ? Che zuis bressé, ch’ai engore trois buvvets Louis Gatorze à fairrr s’aggoupler ze zoir !! Il me vaut ûne rébonze rabide ! »
Flippé accepta. Une semaine pour remonter toute la côte jusqu’à La Haye, trouver deux-trois bordels, un parc d’attraction où vendre leurs corps en des pirouettes diverses et variées, puis remonter le Rhin, la Moselle pour arriver à son village.
Il ouiiii-ouiii-ta son accord verbal. le temps de trouver un fax pour lui renvoyer un contrat manuscrit contre-signé et nos intrépides mammifères marins qui n’avaient plus que faire de mariner, partirent vers le Nord.
Fantomette lui glissa : « Ils ont un peu tous le même accent ces gens de l’Est, non ? »
Cela ne s’arrêtera donc jamais
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« Les contes du robinet… » me réjouit 🙂
Une belle journée en perspective 🙂
Donc, en route pour de nouvelles aventures?
Sauf s’ils se font mazouter sur la route !! Mais, d’ici là, let’s go and never finish it !!!
J’aime bien le caractère « point coton » de Fantômette, et j’attends avec impatience ce moment où elle va le laisser s’exprimer librement.
Bon voyage à nos deux héros.
Fantomette et la fée bleue, me voilà en pays connu !