Tout avait bien commencé, les critiques étaient unanimes :
« L’auteur remytholosige la Mythologie en lui adjuvant une vision post-avant-gardiste tout en sanctuarisant des thèmes récurrents dans son écritographie comme le regard paternel » Télérama
« Pour : Tout Contre : Néant » Concis-mag
« On a aimé » J’aime-Hebdo
Et pourtant, dans ce concert de louanges… Sournoises, quelques voix s’élevèrent, de ci, de là, remettant en cause un rebondissement final qualifié de « chaotique dans le dénouement, maladroit dans l’expression, dans une tonalité bleue quand on l’attendait verte ».
Était mise en cause la phrase suivante : « Bref, pas que ça pue mais c’est pas toujours rose d’être Sphinx Ter ! »
« Tout ça pour ça ! », « Convenu ! », « Shakespeare éhontément plagié », la liste des reproches grossit.
Aussi, l’auteur, mansuétude incarnée, veut-il bien sacrifier son hégémonie décisionnelle sur l’autel de fins alternatives à même de satisfaire les déçus.
Charge à chacun de pianoter sur la gamme et de choisir à sa convenance.
Fin alternative n° 1 : Charles Ingalls, passant par là, vit le Sphinx-teau embourbé de la patte dans un fossé. Il se porta à son secours, l’aida à dégager le membre blessé.
« Qu’est-ce qui est à carreaux le matin, à carreaux à Midi et à carreaux le soir ? » questionna le Sphinx-teau par habitude.
Bien sûr, Charles avait la réponse sur lui.
« Viens-y donc à la forge, je vais te rafistoler cela en trois coups de marteau ! Puis on ira manger chez moi ! Caro nous prépare un ragoût de fleurs des champs, sa spécialité ! Et tu verras, on a une p’tite aveugle et on peut s’amuser à lui faire des grimaces pendant les grâces… »
Fin alternative N°2 : Hadès commença une longue procédure d’adoption du sphinx-teau.
S’ensuivirent déchirement familial et procès médiatisé. Zoom sur la souffrance, coups bas moches, plaidoyer de l’avocat de la Défense qui « doute que les Enfers soient un endroit convenable pour élever un jeune sphinx dans des conditions optimales », délibéré pendant des heures du Jury qui statue selon la jurisprudence Hermès -Mais on va pas en faire un sac, je vous passe le texte officiel- et ordonne qu’on libérât l’enfant afin qu’il vole -« De traviole » est chanté dans les textes anciens- vers son propre choix.
Indécis, celui-ci file chez son parrain, Dyonisos afin de noyer dans l’alcool cette déchirure à jamais ouverte.
Une patte dans l'encrier 
Alternative 2, je coche, comme la mouche, qui, elle, ne vole pas de traviole et va se poser sur l’arrière embaumé du Sphinx…ter.
Alternaive 3, l’auteur se prend par la patte et nous concocte un nouvel épisode comme il sait si bien en faire (attention, un jeu de mot s’est caché dans cette phase)
ps : j’aime beaucoup « J’aime-Hebdo »
🙂
Alternaïf, je suis et je resterai !!!!
oups ! 🙂
mais le jeu de mot, c’était pas alternaïf (qui est une faute de frappe)…
« Toujours en forme, jamais en panne, l’auteur gargarise à foison mytho-logico-comique et nos glottes glougloutent de contentement non amorphe. Plongez zavec amours, délices et orgues dans les élubrations orgiaco simiesques de ces amours d’enfer dans la prairie » Le Ponte.
Je n’alternerai aucun discours discursif passant d’une alternative à l’autre sans pour autant faire remarquer la judiciosité de la rhétorique concernant l’hégémonie du bienveillant regard paternel de l’auteur. Par opposition, je n’y joindrai qu’un tout petit regard acidulé sur une quatrième proposition : Oncle Hadès reçoit une invitation de Panacée, fille d’Asclépios, qui lui offre un safari pour trois personnes sur le Quirinal près de la colline Salutaris, accompagné de son épouse Perséphone et de son neveu Sphinx-teau. Offre faisant partie d’une campagne publicitaire visant à faire connaître son temple d’Epidaure.
Pour plagier des Nuls qui étaient loin de l’être :
« Epidaure,
Et puis, dors (ou « dore » au choix)!! »
Tiens, cela me fait penser à quelqu’un qui avait appelé son chat « Boufchidor »…
Rien à voir avec le concours ni les sphinx (ter ou teau).
Une prose énigmatique à souhait.
Je choisis l’alternative N°1.
Mythologiquement parlant, le Sphynx a doit à un supplément d’Odysée.