L’aventure continue !!!! En Octobre, c’est Jacou qui organise-en-chef ! Nous sont proposés 4 textes dans lesquels piocher l’inspiration.
Je suis parti pour une trilogie en, au moins, deux morceaux voire plus si l’enquête patine !
Ainsi donc :
Une enquête de John Johnson Jr troisième du nom (Junior) :
Les boulangeries qui n’aimaient pas les femmes qui se cachent pour mourir de Hurlevent*
Deuxième enquête ( (la première, trépidante, étant là) et encore un incendie. Après le conservatoire des archives rarement lues des catastrophes ferroviaires dans le Monde, c’était au tour d’une boulangerie. Coïncidence troublante ou pur ressort scénariste ?
J’étais sur les lieux à 2 heures du mat’. Des témoins américains avaient décrit un suspect s’enfuyant du bâtiment d’un pas « fast but not too much » en des termes anglo-friendly prêtant à confusion genre « What’s in a bird ! » ou plutôt « What’s his name ? When You go to bed, in french You say « Je vais faire… »
A 2h30, le portrait-robot esquissé au pastel gras de 10 rivalisait d’éloquence. Cela ne faisait aucun doute dans mon esprit. Je lui filais l’arrière-patte depuis des mois; lui faisait tant bien que mal le mort mais je ne doutais pas que j’arriverais un jour à lui passer la bague à la griffe…
Les témoins décrivaient : « So, It was running and went by the tree !! » – « Yes, like that ! » – « But his belly was red ! » – « Yes ! »
Cela ne faisait aucun doute pour moi, Dodo was back !
L’autopsie pratiquée sur le bâtiment vint quelque peu doucher mes déductions. Selon le rapport de 2h54 du médecin-platrier-bâtisseur, cela aurait fait « Spiiiouuuch ! » au niveau de l’ordinateur du bureau du gérant. Une sale histoire de fond d’écran en merisier. C’eut été du peuplier que cela n’aurait fait que se consumer sans que flamme n’éclose parce que le peuplier, ça brûle mal.
Mais non, c’était du merisier. Du beau hein ! 19.54€ le m2 stratifié en usine – 3 couches de peinture.
Cela avait pris feu comme un barbecue arrosé d’essence. Je me remémorai.
Sous l’effet de la chaleur dégagée par l’appareil, un néon du plafonnier aurait fait « Paf ! » et la coque en plastique du luminaire aurait fondu, provoquant une chaîne d’évènements allant jusqu’à l’embrasement de la boulangerie.
Le feu s’était propagé dans les toilettes des salariés.
A 2h59 j’allais entre les deux pans de mur restants afin d’examiner en détail ce qui ressemblait à un cagibi aussi exigu qu’une toilette de train de nuit reliant Melun à Alfortville. Un rouleau de papier-wah-wah ignifugé resté intact tel un vestige d’un temps révolu (silence dramatique genre apocalypse) marquait l’emplacement où, jadis, le socle métallique d’une cuvette en acier inoxydable avait vu se poser d’innombrables fess… (Bref, instant glauque pour qui a trop d’imagination)
J’interrogeais à 3h16 les propriétaires de l’immeuble, Mr et Mme Richard, endimanchés d’amidon pour l’occasion et postés là, droits comme un « I » pour elle et un « J » inversé pour lui. « Sûrement des résidus de scoliose adolescente ! » présumè-je.
A 3h54, les radios faxées infirmaient l’hypothèse « Juste une attitude scoliotique ».
Ils avaient des alibis, ils dormaient, ce qui, à 1h02 du mat’, heure présumée du départ de feu, était fort plausible.
Après étude de l’écrasement de leurs oreillers, le sergent Smith me télégraphia de leur domicile des « Bip-bip-biiiipp » vers 4h12-4h15 ne chipotons pas et on pouvait affirmer dès lors que quelqu’un avait bien imprimé sur les deux dit-coussins et de haut en bas une pression via son occiput depuis au moins 4 heures. Son message précisait que les draps étaient encore moites (Séquence dégoût pour les adeptes de la visualisation).
Mr et Mme Richard n’avaient rien à se reprocher, le plastique des luminaires avait été vérifié il y a deux mois par Véritas et il aurait dû plus fondre que brûler.
Or, l’immeuble avait brûlé, pas fondu.
Ce qui relança mon idée d’acte criminel, hypothèse bien plus excitante quand on envisage de vendre les droits du texte à Steven Spielberg.
4h32. J’allais ré-interroger les américains dont une nymphette blonde qui n’était pas sans me rappeler Ingrid, ma souple très souple secrétaire en arrêt maladie pour un tour de rein ballot en manipulant un stylo bille. Les risques du métier !
la nymphette s’appelait Gridina, était apparemment texane vu son accent texan, ses bottes texanes, son stetson texan et son t-shirt « Dallas rules ».
« Yes, I me reppelle treïï bien, la pompier, comme qu’il est trop handsome with his red boots and his red coat and his casque like an helmet but not red…
– Ok ! But sinon ?
– Il a watered le fire et so, I saw a shadow genre une ombre, like a volatile qui a runné just by the tree ! »
Je vérifiais dans mon harrap’s de poche « Volatile » en texan voulait dire « race d’oiseau soit disant éteint ».
Pour un zélé ailé pyromane, feindre l’extinction virait ironique comme un agenda.
Ce que je redoutais s’annonçait, il me faudrait plus d’un épisode pour résoudre cette enquête !
J’adore ! je suis jalouse ! je suis blême ! Je bave d’envie ! C’est super bon, drôle, polar-roïd à crever. Bref, je sens que ce n’est même pas la peine de s’en faire : c’est mort d’avance. Paf !
Comment que je n’ai pas tué le concours en deux claquements de touche Pif Paf !
J’adore « polar-roïd » ! Fort bien trouvé !
O’contraire, you make le fire trés trés very good.
I transporte aussitôt your enquête pyromaniac on my blog. Smile
😀
Merci Jacou !!!
Petit détail gourmand c’eût été de l’érable on eût pu faire du caramel !!
Petit détail croustillant le papier wha wha ignifugé c’est pour ceusses qui ont le feu au cul ?
Bref on va le faire du dodo laqué ce mois ci ?
Je commence déjà à marronner de ne pas être là souvent pour en profiter plus !
Merci Mone et attention ! A marronner com’ ça, tu pourrais t’en boucher un coing !
Je lis qu’en passant par Véritas, il y a eu comme du fil a retordre dans cette histoire. Un polar sur fond de mort isier, c’est vraiment le top et la caddie yack de la patte.
Merci à toi de passer par là !
Je ne sais pas si ma réponse ne tombe pas un peu à plat dans le cendrier 😉
Les pauvres miches carbo du boulanger !
C’est fort, très fort, caser tous les textes de l’agenda ! Moi je cogite dans mon coin sans plus aligner un seul mot, la loose.
Je suis admirative, l’enquête va finir par pincer le suspect.
Il serait temps de coffrer l’dodo-pyro car, d’après le syndicat des p’tites-filles-aux, on commence sérieusement à manquer d’allumettes !
Je brûle d’impatience de lire la suite!
D’ailleurs, je vais le faire tout de suite.
Excellente enquête !
On ne dira pas l’importance d’avoir toujours son Harraps de poche texan sur soi 🙂