Une brise caressa sa nuque sans qu’elle ne bronche. Juliette s’était assise sur la terrasse comme le lui avait intimé Alexandre. Il s’occupait de tout. De la cuisine venaient des tintements de vaisselle, ume musique mise en sourdine, des miaulements et quelques croquettes tombant dans un bol. La musique s’interrompit.
Elle triturait du bout des doigts une tasse. Elle jeta un regard, vit Alexandre revenir, cafetière fumante dans une main, un plateau chargé dans l’autre.
Elle poussa le croissant qu’elle émiettait machinalement quelques secondes avant que ses doigts n’aillent se défouler sur la tasse. Elle saisit le plateau, le posa sur le bord de la table puis le fit glisser au centre.
Il servit un café brûlant dont les volutes se mélangèrent à l’air vif et toujours frais. Juliette frissonna. Elle prit le gilet posé sur le banc, le revêtit.
Alexandre était reparti, revint avec quelques sucres dans un bol, s’assit enfin face à elle, lui sourit. Elle répondit du même sourire puis d’un sourcil puis, comme il semblait ne pas comprendre :
« Alors ?
– On a bien discuté… Tout va bien !…
Tout va mieux ! » crut-il bon de préciser.
« Tant mieux ! Je suis rassurée…
– Oui ! Moi aussi ! »
Elle n’en saurait pas plus pour l’instant.
» Tu as dit bonjour à Raymond tout à l’heure ! C’est sa maison là-bas ! » et il désigna une ferme un peu à l’écart du village sur un léger promontoire avec des champs labourés comme des douves l’encerclant.
« Et il t’a fait un rapport immédiatement ?
– Je l’ai croisé à l’épicerie. Raymond est un curieux, il est un peu âgé mais je constate que sa vue est bonne… Il m’a dit d’un air malicieux qu’Elsa avait changé de coupe ! »
Juliette toucha machinalement ses cheveux. Elle sourit.
» Oui, j’ai créé le buzz, je crois !
– Ils papotent et ils chuchotent comme jamais.
– J’ai des raisons d’être mal à l’aise ?
– Non ! Je ne crois pas. Les gens sont curieux ici mais plein de bonnes intentions.
– Ouf ! »
Ils mangèrent et burent, cela appela le silence.
« On a prévu d’aller au marché ! Cela te va ? Départ dans une heure, ce sera bon pour toi ?
– Euh oui ! D’accord ! « On », donc Elsa vient avec nous ?
– Oui, elle ne veut pas rester sur une mauvaise impression. Elle nous rejoint. C’est dans un village à quelques kilomètres. Un marché vraiment champêtre, clairement baba. On mangera là. Tu rencontreras Hugues, le frère d’Elsa. Un mec super !
– Ok ! Un marché baba… Elsa… Hugues… Le programme me convient ! Je serai prête à l’heure. Je… J’y vais vite du coup !
– Je range, file ! »
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ron :ron 🙂
Miaou?
C’est rigolo de lire à contre courant d’histoire, mais je n’y comprends pas grand chose du coup !