Le caillou 16

Cerfa E-38-B page N°1 :

« La procédure d’abdication doit être soumise à validation par le corps législatif ! »

Caillou aurait pensé que ce serait plus simple : valdingage de couronne et voilà !

Eh bien non !!! Son futur-ex royaume n’était pas un futur-ex royaume de sauvages (si on omet les exécutions, tout ça tout ça !!), on faisait les choses dans les règles édictées par un !

Ok !

Cerfa page N°1 bas-de-page :

« Pour valider la procédure d’abdication, vote aux deux tiers du corps législatif est requis ! » –

Bon, encore fallait-il retrouver le fameux corps législatif.

On chercha dans les grimoires : le corps sus-recherché n’avait pas été jeté au fond du lac, il n’avait pas non plus été donné à dépecer aux crocodiles, il n’avait pas été incarcéré pour l’éternité dans la tour du plus haut sommet du royaume.

Bref, le corps législatif restait plus-de-deux-tiers-de-votants corps et âme perdus.

Le premier chambellan proposa qu’on valide l’abdication par décret ministériel.

Effectivement, Cerfa page N°3 :

« En cas d’absence du corps législatif, on peut feinter le truc en passant par un décret ministériel. »

Tollé partout autour comme quoi on volait le pouvoir au peuple, que c’était une honte, voire c’était intolérable, voire au prochain vote, tintin pour ma voix !!…

Ce à quoi Caillou encore-XV rétorqua qu’on était en dictature, qu’il n’y avait pas de vote universel ou tous ces gros délires populaires, que le pouvoir-au-peuple, c’était, comment dire, « une expression » ! Fallait pas prendre ça au premier degré !

Devant l’argument-massue et les massues de la garde royale, le peuple se tut et repartit, qui dans la chaumière humide et froide, qui aux champs froids et humides.

On décréta, on mit un tampon, pif-paf, parution au journal officiel (Merci Guttenberg !!) et, enfin, Caillou fut libéré de ce carcan, déposa couronne et partit vraiment à gauche.

… Et pas comme à la fin de l’épisode précédent où il ne l’a pas vraiment fait… Cette fois-ci pour de vrai !

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