Caillou sortit du tribunal administratif, papiers en règle, officiellement ex-suzerain.
D’autres -beaucoup- se seraient écroulés, se sentant « sentenciés hauts et courts » à un retour basse-terre mais Caillou se sentit fort, puissant, invincible !!!
Nanti de ce nouveau non-pouvoir, il était liberté et apaisement.
Les théories de cours du roi vous soutiendront que rien ne vaut un trône, un sceptre, un lys pour s’épanouir et Caillou l’avait longtemps cru.
Mais désormais, sur sa tête ne présidait nulle couronne, à ses pieds ne gisait nul piédestal, et Caillou se ressentait à l’exacte altitude.
Revisitant les folles aventures résumées avec humour et délicatesse sur ce blog, il fit introspection générale : le kairn, la chute, la pluie, les cathédrales, le bateau, cette ribambelle d’animaux, le royaume…
Il se scanna de tête à pieds et, OUI, un grand « oui », le caillou qu’il était devenu n’avait plus comme aspiration de monter, monter, gravir, avancer, découvrir, je-ne-sais-quoi encore, progresser, bouger, trouver, comprendre, chercher encore et encore… Stop.
S’il avait pu émettre râle, il aurait émis énooooorme râle de soulagement.
Il en discuta autour d’un café et quelques carrés de chocolat aux oranges confites avec Doubbah et quelques congénères prêcheurs, guides spirituels, porteurs de paroles saintes et chacun d’en arriver à conclusion similaire : Ouais, c’est plus cool ainsi, ouais, c’est carrèment plus simple.
Qui aurait cru, caillou le moins-premier, qu’il clôturerait en seulement 17 épisodes-gourmandises pareille épopée .
D’aucuns ont mis des siècles.
Caillou avait pour lui l’éternité mais il saurait l’occuper d’autres façons.
Il reprit un bout de chocolat