Un souffle nouveau : 17ème épisode

Le camp de base 2 avait habilement été installé après le camp de base 1.

Il avait gagné au poker face à camp de base 3 et camp de base 4 et profitait ainsi d’une vue sur une magnifique vallée glacée gelée frigorifiante, d’une non moins agréable exposition Nord-Nord-Est quand ses 2 congénères n’eurent que brouillard et congères à cotoyer en attendant l’éventuel randonneur perdu sur les pentes du Dieu-montagne.

Nos héros, pragmatiques, décidèrent de rallier le camp de base 2 en priorité.

Les anciens-plutôt-vieux du village leur décrivirent cette fameuse affreuse ascension glacée dangereuse qu’ici on craignait tant : elle s’avérerait glacée, parfois dangereuse et sommairement affreuse à un endroit : la passe des 100 mètres les-plus-longs-de-l’Univers.

Et c’est vrai : le début fut glacé et parfois dangereux. Ils arrivèrent à l’affreux endroit.

Par un éloquent effet de style que nous mettrons sur le compte de l’Univers, ces : 100 mètres les-plus-longs-de-l’Univers étaient toujours devancés de deux points comme suit : pour indiquer qu’ils étaient longs.

Ils étaient pourtant plats. Et une fine herbe coupée genre cottage anglais les parsemait. Et une brise légère enveloppait l’ensemble d’un redoux vers les -32°.

Ils s’avérèrent comme de légende les plus longs, nos amis vaquant, se reposant, déjeunant, discutant, siestant pendant 30 jours.

Comme ils arrivèrent au camp de base 2, la réceptionniste les informa que leur réservation avait été annulée au bout de 15 jours comme le stipule l’alinéa 4a. de bas de page.

Ils décidèrent de poursuivre immédiatement jusqu’au camp de base 3.