
L’affreuse route glacée dangereuse était ainsi nommée car tous la croyait affreuse, que beaucoup l’imaginait glacée, et que la plupart ne la concevait que dangereuse.
Aussi, quand il s’avéra qu’elle était plutôt douce, rectiligne, et non chaotique, on envisagea de la ré-intituler « La douce route rectiligne non chaotique »… Ce qui faisait moins… Ce qui faisait différent.
Mis face à tant de non-difficulté, nos héros semblaient comme perdus, inquiets, insécurisés par tant de sécurité… Et ils cherchaient quoi faire, qui sauver, comment éviter telle catastrophe qui jamais ne vint…
La route n’en finissait pas d’être douce, en rajoutait dans le rectiligne et insistait dans le non-chaos.
Bravoure, ardeur, courage, témérité, exploits, force, dépassement de soi étaient tous au chômage technique.
Aussi, ça n’en menait pas large parmi nos preux protagonistes, on se remémorait telle histoire où tant de péripéties étaient advenues, ou cette autre où embûches suivaient contretemps, et une troisième semée de pièges et traquenards.
Mais là, non.
Ils arrivèrent avec deux heures d’avance au camp de base 1.
Le Dieu-montagne Tysssskät était exposé devant eux, presque offert !
Si on omet son affreuse ascension glacée dangereuse.
La taverne locale proposait un menu Orques-you-can-eat vraiment abordable, les literies étaient neuves, le chauffage en état de marche, le personnel aux p’tits soins, les autres clients silencieux, bref, ça frisait la colonie de vacances à Palavas-les-iceberg.
Une réflexion sur “Un nouveau souffle : épisode 16 et 1/2”