Concours agenda ironique de Mai 2016 : En attendant le prochain pont…

L’agenda de Mai a de l’écho puisque doublement organisé par Camille et Émilie.

« … En attendant le prochain pont… » en est le thème. Je m’y colle.

 

Tout vient à pont à qui sait atteindre

 

Rien ne venait… Impossible de pont-dre le moindre texte.

Crise du logement d’idées, inspiration aux a-pont-nés absents.

galets-300x201Je galet-rais grave… j’avais bien une petite histoire de cailloux et d’œuf… Mais bon…  Hors pro-pont !

Gratter, fureter, persévérer quand, à pont nommé,

Un jeu de mots improbable s’annonça en grandes pont-pes.

Moui… Pourquoi pas ? De toute façon, étant assuré à Carnets le Pont-pont.

Jouons donc sans pression, en toute pont-dération, sur nos acquis et jusqu’au pont de non-retour où, las de me lire, lieront mon sort à corde de pont-du :

Petit chat à pont pendu-perché… à tort

Tenant dans son bec des remords,

Promit à qui le ramènerait au sol,

De n’écrire plus fadaises qu’en bémol.

Organisatrices de Mai prennent acte,

De foule l’hydre fond

Et chat par patte levée scelle pacte

… Le fameux petit pacte à pont !

Interlude le temps que chat reprenne souffle :

Anna Couley et Davy Nion étaient deux célèbres architectes navals, l’une de dessous de pont, l’autre de dessus de pont.

Elle n’avait d’yeux que pour des voutes les arabesques, les arcs médians et transversaux, les piliers décorés de fines moulures ciselées dont sauraient s’émerveiller les passagers de bateaux alors que lui pensait chaussée à gros galets, parapets ornementés de sculptures guerrières et traversée à pieds secs, vue de par-dessus et, sans manteau ni mentir, louait qualité seule aux véhicules terriens.

Qu’à cela ne tienne, étant différents et rien-à-voir-istes, ne se marcheraient-nageraient jamais sur les pieds-palmes; ainsi et aisément, entre les deux se lie deal, chacun préservant son métre-carré-carré de responsabilité qui-dessus qui-dessous, garantie que les ponts seraient bien gardés.

Mais voilà… Quand prenait à l’un plus de temps, quand patientait l’une davantage ou inversement, bref, en attendant le prochain pont, de l’une ou de l’un montait le ton tant et si bien que rupture fut envisagée.

Puis rupture fut consommée.

Partirent chacun-chacune de par les fleuves offrir mi-talent à qui cherchait l’ensemble.

Cela ne dura, pont-tes de tous bords, ne voyant jamais de leurs travaux entamés l’autre rive, finirent par ne plus faire appel à aucun des deux.

Mis sous paille, finirent, le devinerez-vous, lui sous pont et elle sur.

Quand, à sauter commençait à moins hésiter, lui, du bas, la héla.

Et là… Chat virez avec moi, voulez-vous !… Que les retrouvailles furent douces, lui s’excusa, elle se confondit, bref, enfin, de l’autre, avaient vu, ou compris, saisi peut être l’éternel et insoupçonné détail qui retourne flots, renverse tumultes et apaise vagues… Ils ne parlèrent plus que de concorde.

allemagne« Ron-ron ! »… Pardon, cela m’a échappé !!

Bref… Chat barbotant dans l’eau la plus humide qu’il lui eût été donné de côtoyer, n’en mène pas large au moment de conclure son affaire ici-texte. chat-eau-de-mer_157837_w460

D’évidence, n’aurait pas renié qu’on lui tendit gué où accoster tant, à mouiller en de tels lieux, craint de ne finir castré tel chat-pont .

18 réflexions sur “Concours agenda ironique de Mai 2016 : En attendant le prochain pont…

  1. Ainsi sens dessus-dessous et inversement du tumulte atteint le long fleuve tranquille.
    Très belle performance d’un chat pondeur d’histoire de pont.

  2. Des jeux de mots à la Valentyne qui me font toujours rire ! Avec Pont il y a de quoi faire ! Heureusement qu’il y a toujours un chat source (qui coule sous les ponts) d’inspiration, même s’il finit mouillé et en chapon ! 😉

  3. Hou là là, c’est bien parti sur les chapons de roues cet agenda. Je félicite dès l’abord le rédacteur en chef de cette aubade à ponts-ponts pour ces moments de félicité grave entre cieux et mers, qui finissent en hyménée non chat-virée. Bravo la patte pour cette inspiration chat riveàrive.

  4. Pff ! Avec tous les jeux de ponts et autres qui jalonnent ton texte, je tangue un peu sous le vent. En dessus, en dessous, sur ou sous nos deux loustics sous ta plume ont une belle fin en devenir 🙂
    Pour le plaisir, parce que tes mots sont beaux : « …saisi peut être l’éternel et insoupçonné détail qui retourne flots, renverse tumultes et apaise vagues… »
    M’en vais lire ton autre inspiration maintenant 🙂

  5. Et le chat à rive à rit ? Les jeux de mots s’enchaînent à une telle vitesse qu’il faut relire pour arriver à démêler le fil de la pelote !

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