Of-The-Fountain’style !!!

Ainsi fut éclos à mon ouie

L’histoire peu banale d’une souris

Habile de sa langue comme de son palais

Pour des autres les idées délier.

Souris goûtant les mets servis à chacun

Pouvait, de lui, lire les embruns,

Les tornades qui, en son crâne, sévissaient

Quoique cet autre n’en eût point voulu parler.

Des siens, elle savait tout du mental.

Que Rat, son mari, aimait tant emmental

Qu’il l’eut sacrifié à sa gourmandise

Si, dans un échange, elle put être prise.

Le roi Lion, doutant de ses sujets,

Voulant se prémunir de toute perfidie,

Eut vent du talent de Souris

Et ordonna qu’elle fut devant lui portée.

« Ainsi donc, Madame, vous introspectez

Des gens la tête à dessein !!

-Point trop, mon Roi n’oserais.

C’est un bien dur fardeau que le mien. »

Souris expliqua qu’en chaque plat

A chacun attribué, elle lisait,

Qu’elle pouvait

En blanquette du veau lire son tracas.

Le roi la prit en aparté.

« Vous m’êtes, du ciel, tombé en griffes,

Moi qui, de partout suis complimenté,

Soupçonne que ces dires ne soient guère objectifs.

« Monseigneur, êtes-vous sûr ??? » se défendit-elle !!

Mon don est ma douleur

Ma bouche n’est que désordres et horreurs,

Je n’offre comme cadeau que querelles.

Si le choix m’était donné, Sire,

Je préfèrerais ne pas avoir connu cette infamie.

A trop savoir, on ne retire que dépit.

Oui, je souffre de trop bien lire.

-Qu’à cela ne tienne, vous lirez pour moi !!!

J’ai une noblesse malade

Qui s’évertue à me montrer jolis minois

Alors qu’elle me maudit, m’estourbit de salades.

Sous peine de trépas

Rapide et douloureux, lui conta-t-il,

Souffrance à laquelle il enjoindrait sa famille

Souris, de mauvaise grâce, s’exécuta.

Le premier découvert fut Maître Cerf,

Dans la potée duquel, l’aigreur se trouvait,

Qu’un seigneur des Forêts, devant Lion, dut se courber

Lui pourtant, dans son château, seul maître de quelques pierres.

La duchesse de Taupe qui, toujours à couvert,

Ne manquait pas de moquer le monarque,

Fut trahie par des haricots verts

Qui, de sa félonie, gardaient la marque.

Nombreux passèrent sous la guillotine

De la fourchette d’une souris bien penaude

De ne pouvoir dissimuler leurs fraudes

Sous peine qu’elle ne se plante mortelle épine.

Rassasié de tant de procès menés tambour hurlant,

N’ayant plus âme restante à torturer en l’instant

Le roi au malin se prit à vouloir jouer

Son mets divin intimant à Souris de goûter.

« Vous n’y pensez donc pas mon Roi,

Vous me mettez en posture impossible,

De vos foudres je serai la cible

Car la vérité jamais ne vous satisfera !!

Il insista et elle exposa au Soleil

Son manque de confiance en soi,

De n’avoir pu, en ses sujets, porter foi,

De n’avoir su à leurs émois porter oreille.

Moralité :

la vérité est un mets bien trop précieux pour qu’on le partageât avec égos délicats, orgueils démesurés et confiances galvaudées.

Pour savoir la croiser, il faut à tout être préparé.

L’amour véritable, l’acceptation sont en cela les meilleurs compagnons de voyage que l’on soit le diseur ou l’écoutant.

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