En décembre, c’est chez notre p’tite fleur Anna Coquelicot que cela se passe !!!!
Le sujet est celui-ci : Pour l’Agenda Ironique du mois de décembre, je propose donc comme thème : « Mondes invisibles »
Ma proposition :
Sursaut
Nos phrases se sont désaccordées, perdant de cette synchronicité dans laquelle nous dilapidions les sourires.
Nos regards ont peiné à encore se croiser, par crainte de révéler l’évidence.
Ta peau n’a plus offert d’empreinte à mes mains, ta fragrance s’est évanouie.
Nos sourires se sont tus.
Tu m’es devenue un monde invisible.
Disparue corps et âme, ne laissant qu’un vide béant dans lequel j’ai plongé, abrupt et sans ressources.
Puisque souffrir est une habitude, me désigner coupable.
Envisager la perpétuité comme légitime mise à mort.
…
Du vide naît autre chose.
Toujours.
D’abord une peur, tellement familière.
Puisque souffrir… était…
Le sursaut.
Un espoir, d’abord inconsistant, évaporé dans l’instant.
Tenace, il réapparaît, plus solide, s’arrime à moi avec patience…
La lutte est intérieure, l’effroi d’être berné encore.
Mais le menteur se cache en ces murs.
Démasqué, il s’enfuit.
Un vide salutaire.
Je me détends… Puis je m’imprègne de cette conviction.
Tu ne m’es plus un monde invisible.
Je crois ne t’avoir jamais autant comprise que maintenant.
je disais, ça commence fort… et ton texte tient ses promesses. Introspection de la désillusion?
Perdre ses illusions c’est aussi se réconcilier avec le vrai soi.
Se réconcilier avec son vrai soi, c’est aussi une façon de s’autoriser toutes les illusions. Si c’est pas chouette ?!
Beau coup de Patte, surprenant et prenant !
Oui, c’est très chouette ! Merci, Carnets ! Ce texte est pour moi une jolie fulgurance !
Et l’espoir surgit du néant!
La vacuité, merveilleuse invention ! Merci à toi !
C’est magnifique! j’adore le style, la forme et le fond. Je rajouterai que tout ce qui fut vécu avec autant de force, même si c’est de l’invisible, se porte en nous avec la conviction certaine que l’illusion qui nous avait porté jadis ne fut pas veine puisque ce souvenir d’amour qui nous transporte reste l’unique raison valable de traverser la vie. Merci
Merci à toi Jean-Marie !
Avant de lire, impossible de ne pas s’attarder sur la frise bleue de rêve 🙂
D’une intensité troublante. C’est beau comme un éclat de lucidité… un sursaut d’existence magnifique !
J’ai beaucoup aimé 🙂
Merciiiiiii à toi Laurence !!!!
Un sursaut qui fut salutaire semble t il …
Un texte magnifique Jean Philippe où j’ai ressenti tristesse, puis courage et enfin espoir …
Bisesss
Comme un sursaut de lecture, où ne pas se presque reconnaître, on a tant l’habitude de fréquenter ce que l’on ne connaît pas.