The gang des frelated’tétin’s

Young Flanagan-Johnson, vaguait à ses cubes, écrivant dès 6 mois les mots « incendie » ou « dodo », au plus grand ravissement de ses parents et l’inquiétude des gardes-maternelles.

C’était une de ces journées qui n’en finissent pas, alternées de siestes et de jeux. Quand serait mis terme à cette mascarade ? Quand pourrait-il enfin aller à l’université des détectives ? Quand pourrait-il lutter contre la pègre affreuse et moche ?

Rien ne se passait et c’était déjà l’heure de la 3ème sieste.

YFJ ne trouvait pas le sommeil. Les adultes riaient au dehors, se gaussant sûrement de ces êtres inoffensifs, acceptant sans pleurer d’aller encore se coucher.

Un bruit. YFJ se tourna. Un bébé, puis un autre, et encore un autre, filèrent par l’encadrement de la fenêtre.

Ni une (car il ne savait pas encore compter…) ni deux (parce que pareil…), YFJ se leva, rampa jusqu’au chambranle (YFJ ne savait pas compter mais avait déjà un vocabulaire fourni) et vit les évadés courant à toutes quatre-pattes vers les docks… Mon dieu, pas les docks !!!…

Ben si, les docks !!! Ce repaire de voyou pas joli-joli était un aimant pour tout bébé recherchant le grand frisson !!

YFJ leur emboîta le pas, sauta sans crainte et atterrit sans peur, une motte de foin habilement installée à cet endroit l’amortissant.

Il « emprunta » le bus scolaire et vroum-vroum, comme les grands, fila bon train vers l’abjectitude incarnée.

Du moins se remémorait-il le récit que les grands lui faisaient de ce lieu : que du voleur bio, du voyou organic, que des légumes bouillis sans sauce blanche, pas un gramme de viande d’animal véritable.

« Pire que le Nam !! » lui raconta un vétéran. « Pire que le Nam ! » répéta-t-il car il se répétait souvent… D’ailleurs, il redit « Pire que le Nam ! »

Que pouvait donc être ce Nam ? Il n’eut pas le temps de consulter internet car il était arrivé…. aux docks !!!!!!!!!!!!!!!

C’est là qu’il vit un spectacle qu’il n’oublierait jamais : une pièce de théâtre jouée par des gamins, un habillé en arbre, l’autre en fleur, le troisième plante verte (rôle de décomposition), et des parents qui applaudissaient l’innommable, encourageant à la débauche une progéniture qui finirait forcément traumatisée et au stockage de Lidl.

Les bébés semblaient dociles, asservis, complaisants, tétines en bouche et idées au placard.

Il soupçonnait que quelque chose se tramait et que les tétines étaient dans l’coup…

Intuition ?… Que Nenni… YFJ ne savait pas compter mais il savait lire les titres des textes !!

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