Ils firent -ENCORE- une pause. On aurait presque pu apercevoir la mer, dansant pas loin des golfes clairs, mais y’avait des dunes qui gênaient la vue.
Chat en avait assez, c’était trop long. Il s’éloigna discrètement du campement.
Il avait subtilisé marmite, dents de grenouilles et mandibules de ragondins + quelques épices pour donner du goût à la mixture.
Ne manquait que le sang d’un lapin blanc nain et, une fois mijoté 4 heures (truc & astuces : à savoir, une recette maléfique est encore meilleure réchauffée), il pourrait verser le tout dans la mer et faire apparaître la démonicité des océans qui assouvirait sa vengeance.
J’vous jure !! Fallait vraiment qu’il ait beaucoup de rancoeur pour se donner autant de mal.
Oui mais… Toutes ces fois où il rentrait à 4 h du mat’, qu’il grattait délicatement à la porte et que personne ne venait lui ouvrir… Ou alors… La fois où il avait voulu manger et que la gamelle était vide… Ou encore… Pire !!!… La litière inchangée… Pouah !!!… Obligé d’aller faire ça dehors comme un vulgaire… Il en eut des frissons… Comme un vulgaire chien !!
Bref, chat était colère. D’autant plus qu’il n’arrivait pas à allumer le feu. Trop de vent dans la clairière.
Il décida d’aller dans la forêt, au milieu des épineux, afin d’allumer plus facilement.
Il se rappela -genre la série Kung Fu- son mentor, le dodo maléfique et ses conseils avisés :
« L’allumette, de la main droite, tiendras
La boîte de l’autre main,
Et Flooouuttch !! »
Quel talent !!! Toujours Dodo réussissait à allumer le feu. Et de rajouter :
« Pense à ton alibi !! Très important, l’alibi !! »...
Il gratta, la flamme apparut. Et brûle, brûle le feu !!! Et les étincelles volettent… Et… La végétation s’enflamme…
Zut, il n’a pas réfléchi à son alibi.
Une patte dans l'encrier 