Pom’ d’après

Ils conversaient.

Pluie tombait.

Le caillou semblait n’en avoir cure.

Pom’ moins faisait fière, trempée jusqu’au pépin, trognon à même la flaque.

Elle évoqua « que c’était chouette, qu’il lui faudrait partir, qu’un arbre l’attendait… »

Oui mais. Joindre l’acte aux paroles fut du plus difficile.

La gravité, notion gravée dans l’inconscient pom’ collectif, la ramena à la réalité : elle était là posée, et il ne serait pas évident qu’elle se sorte de la situation.

Et l’autre de papoter toujours.

Elle se dit qu’il avait le temps, lui !! Que pourrait-il arriver à un caillou ?

Qu’il ricoche, qu’il s’agglomère, qu’on le jette, rien ne semblait le toucher.

Pom’ quant à elle, n’avait que quelques jours, semaines ou mois tout au plus à traverser et, crue ou cuite, elle savait ses heures comptées.

Alors, elle réessaya.

La boue joua de complicité, bascula sous elle et, miracle, elle roul… Mouais… Elle pivota.

La voilà tête de travers, sur le chemin mais encore loin et lui de pencher sédiments pour poursuivre le tête-à-tête.

« Pourriez-vous m’aider, ou alors, m’indiquer la marche à suivre pour avancer car j’ai un calendrier ? »

« Oh oui, bien sûr ! » Et, à sa suite, glisse et pousse, et, re-miracle mais plus conséquent, elle se re-meut, finit tête en l’air, celle-ci affleurant flaque.

Lui comprend qu’elle ne va pas en rester là, revient à la charge, réengage son mouvement et, enfin -il fallut donc plus d’un paragraphe !- Pom’ repart.

L’élan la lance, bien et vite. Elle n’a que le temps de lui dire : « Au revoir, Caillou, et merci ! »

Lui, qui a quand même quelques millénaires à son actif, entend mal, comprend une invitation à la suivre et suit !

Publicité

Ron-ronne-moi un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s