Ces 40 jours et 40 nuits à chalouper de l’esquif parmi vagues par milliers en parurent 81 et 80.
Et tanguèrent, tanguèrent les animaux, un seul homme comme commandant, tous espérant que ce dernier savait mener barque.
Les aquatiques barbotant tout autour se moquaient des chats aquaphobes, des chiens trouillards, des lapins-pas pied marin et des cailloux non flottables.
Caillou respecta les consignes de sécurité : garder bouées aux bras, toujours se situer au milieu du pont, s’accrocher au bastingage quand grains viennent.
Et souvent ils vinrent.
Enfin, la vigie cria le mot tant attendu !… « Terre » était le mot tant attendu.
Bon port arrive en son heure et quand il est temps d’accoster en cette terre tant espérée, minéral n’est pas le dernier.
Roule, roule jusqu’en bas d’embarcadère quand mousse l’arrête. On le hèle car il a oublié sac à dos.
Remonter contre-sens de pachydermes et dromadaires lui prit encore 9 jours et 8 nuits.
Aussi, quand il pose sédiments sur la plage, il est seul, les autres partis par là ou par ici depuis une lurette et demie !!
Caillou en est là, reste à savoir où il doit aller.
Il part à gauche. La gauche lui a souvent porté chance.
La droite… C’est une autre histoire !
