La fin des petites roues – diptyque 2 de 2

Ce qu’il cru d’elle posséder,

Qu’il lui semblait si simple de conserver en se rendant indispensable, s’effrite.

Et c’est tant mieux.

Vient la douleur de se penser soudainement inutile,

Mais, en lui, c’est l’évidence, il le pressent, un moi différent se fait jour,

Plus naturel qu’il n’a jamais été, sans l’attitude de bon enfant sage dont il se fardait,

Désormais là car il le souhaite, quand là est sa place,

Présent quand il le pourra, plus obligé de paraître et faire mais amoureux d’être.

Ainsi, elle le libère en prenant son envol,

Et il apprend maladroitement à marcher,

Titube, tangue mais insiste.

Les peurs maladroitement étouffées refont surface.

Un vide à apprivoiser.

Seul avec elles, il ne cherche plus à les distancer.

Elle n’est pas loin, elle est si proche, à quelques pas,

Ceux qui lui appartiennent, que personne ne franchira à sa place,

Qu’il n’est pas obligé d’accomplir si la tâche est trop lourde,

Ceux dont il a tout choix de faire usage comme il lui plaît, comme il le peut.

Là où elle n’a toujours été que suffocation,

Cette pensée bascule, se mue en charme, en joie,

Se nappe d’enthousiasme, s’incarne en une bouffée d’oxygène.

Il se lance, il peint sa vie à son goût.

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