
« Oyez, Oyez, gentes damoiselles,
Seigneurs, vassaux et pauv’ hères,
L’histoire idéale,
Pas banale, assurément originale,
Jamais encore contée
D’un être nullement soupçonné
De pouvoir vous étonner…
Vous allez rire,
Pleurerez sûrement,
Et de vous esbaudir
À l’écoute de récit si poignant…
Les larmes atteignent tout coeur aimé,
Qui se reconnaît
À l’écho d’une telle passion !
Asseyez-vous, respirez posément,
Nous embarquons !
Naquit caillou
À grand renfort de sédiments,
Force et forme lui venant
Petitement et patiemment
En une durée qu’aucun de nous ne saurait compter
Des doigts, des pieds.
Seulement poussière,
Put par le concours des vents
Parcourir la terre,
Trouva refuge en un sable chaud,
Échafauda avec tant d’autres une pyramide,
En recouvrant les vestiges par suite,
Repartant par les alizés
Vers les contrées qu’il avait oublié,
Se posant à un âge
Où maturité propose un socle
Sur lequel s’asseoir,
Se poser, grandir.
Ainsi grandit
Au soleil des saisons,
À l’ombre de milles lunes différentes.
Auriez-vous pu
Sa patience toucher,
Son courage connaître,
Sa volonté ressentir
Que, gorgés de cette puissance,
Montagnes auriez gravi,
Sommets auriez conquis.
Caillou, de nos jours toujours présent,
Se visite encore.
J’ai la chance
De le connaître.
À ses côtés, le temps ne s’écoule,
Les minutes ne s’égrainent.
À ses côtés, le voyage est.
À cette heure, vous le penseriez
De toute aspiration éloigné,
Repu d’avoir tant vécu.
Que nenni !!!
Il est aujourd’hui devant son plus grand défi,
-avant le prochain s’entend-
S’offre l’objet de sa vie,
Car, et caillou en est preuve,
La vie toujours propose
À nos talents
L’opportunité de s’exprimer.
Saurez-vous,
Tel caillou,
Écouter ce chant
À vos oreilles porté ?
Si oui,
Si vous embrassez le cadeau,
Vous aussi gravirez… »
Montaigne n’aurait pas mieux fait !
Wah !! Merci de cette référence ici posée, Jo… Je l’y laisse infuser. S’il lui vient envie d’essaimer (emoji sourire)