Sur son promontoire,
Guettait un horizon lointain,
observait le vol des ailés
Tournoyant et fondant en un instant
Sur le rongeur imprudent.
Promontoire était pratique, fort ensoleillé,
Ouvert aux quatre vents,
Et caillou s’en délectait.
Promontoire était fait de minéraux
Entassés en un kairn
indiquant aux étourdis
Le chemin conseillé.

Promontoire était en son sommet habité
Par une lisse pierre
Que caillou surplombait.
Caillou s’en finissait pas de bouger,
S’excitant de chaque rencontre :
Un écureuil qui passe,
Un promeneur qui chute,
Un aigle bigleux qui manque le confondre avec une musaraigne,
Vint l’instant où il roula trop de côté,
Créant un déséquilibre
Qu’on qualifierait d’instable
Mais qui, surtout,
Provoqua en le kairn la pagaille !
Pierre du dessus glissa,
Pierres du dessous s’effondrèrent,
Et ruissellement de minéraux
Dans la pente,
Glissement sauvage
Tels chevaux en furie
Dévalant jusqu’au bas pour s’affaler au sol
Et se reformer.
Kairn démonté, kairn dévalé mais kairn reconstitué !
Caillou, poli comme tout,
laissa les autres
Devant passer
Et vint atterrir là où il était
Précédemment,
Sur le toit du monticule,
Par dessus pierre plate
Passablement irritée
De la récidive.
Profitant d’avoir à peine pris place,
Elle s’ébroue en un dernier mouvement,
Expulse caillou au pied de la colonie.
Caillou se reçoit comme il peut,
Se foule un sédiment dans l’histoire
Et,
Regardant d’en bas
Et la situation perdue
Et celle d’avant,
Baisse tête.
Non !
En un sursaut,
Faible,
Imperceptible à vos yeux
Mais, en lui,
Farouche,
Caillou décide que Non !!
Sa position,
Celle qu’il adorait,
Va la reconquérir,
Non pas en haut de ces ingrats,
Mais tout là-haut,
Là où, de 360 degrés
De beauté
Sur ses yeux déposée,
Ne se lassera jamais !
Maintenant, faut remonter !
J’imagine que ce bon caillou, doté d’une volonté de Pierre, visant le promontoire de l’éternité, ayant l’âge correspondant au nom de sa volonté, s’est retrouvé jeune et en pleine forme arrondie, que tu soulignes poli donc bien élevé, et de fait, dominant la vue espérée à 360°.
Mais connaissant la logique féline de ton encrier, étant probablement loin de m’imaginer ce qui attend caillou, je vais laisser l’impatience faire œuvre de sagesse en mon imaginaire et attendre sans hâte que suite arriva bientôt très vite…
Jo, merci tout d’abord pour ces encouragements auxquels nul minéral ne pourrait rester insensible
Si des pistes, il y a, sois sûre que caillou, pas du genre à se faire dicter la vie à mener, saura tel le meilleur ami des postiers s’en affranchir pour nous porter vers des contrées nullement encore explorées
Au passage, le jeu de mot avec « poli » était fortuit. Merci de me l’avoir révélé