Si, par la forêt magique, détour vous faites, vous ne saurez manquer d’apercevoir, gambadant, le dieu cornu adepte d’amour et de tir à l’arc répondant au nom de Pan.
Toujours gambade et lance un ♫♫ !! aux oiseaux. Et ♫♫ ♫♫ !! lui répondent les bavards ailés.
Spectacle classique en forêt magique.
Spectacle absent aujourd’hui… Pan sourit mais, l’avouer risque de casser le mythe, Pan se force un peu.
On a beau être dieu, quand c’est pas naturel, c’est pas naturel et les éléments l’ont deviné.
Rivière qui dégouline son même sens depuis que monde a adopté pentes, voyant l’être extraordinaire passer ordinairement sent que, quand même, aujourd’hui, Pan sourit forcé.
Elle l’appelle d’un clapotis : » Dieu Pan, je vous sens d’humeur vague ! »
Ils rient car ils aiment bien se marée d’un humour h²o.
« Tu as vu juste, rivière, je n’ai pas l’envie de sautiller, mes sabots sont empruntés au point qu’au sol je me sens arrimé ! »
- Peut être devriez-vous davantage rouler, comme je le fais ? Ainsi, le voyage vous paraîtra moins heurté et votre bonne humeur renaîtra ? »
Rvière est bien sympathique mais jouer de la flûte en rouler-boulant ne s’avére qu’un chemin entravé de fausses notes, ce qui n’égaye guère de Pan le caractère.
Il croise juste comme il se relève la rangée de bouleaux qui, depuis bulbes, jallonent le cours d’eau.
Fins et psychologues, ceux-là remarquent du dieu l’esprit tracassé. L’un d’eux tente le conseil de :
« Votre écorce, vous devriez fendiller ? N’importe quel bûcheron délicat pourrait ainsi votre sève délivrer ? »
« Voilà déjà piste à mieux-suivre ! » se dit Pan. Part en quête et, guidé par le « Flak-flak » des haches, tombe nez à nez avec les messieurs chemisés de carreaux.
Qui n’a jamais croisé le coing verrait ces hommes tels des pillards, des bourreaux, de vils profiteurs qui le bois débitent sans biter !
Mais non, en chacun, poésie perle et aucun des coups qu’ils portent n’est vécu par l’arbre autrement que délicatement murmuré.
Bon… Quand il brûle, c’est aut’ chose mais c’est également aut’ histoire que la notre.
À l’instant de choisir lequel de ces messieurs portera le coup libérateur, Pan hésite entre le fort, le plus agile, le plus dextérité et le plus… Ah non, ils ne sont que trois….