
Aux premiers abords des premiers temps des premiers temps, quand l’Univers s’incarna et essaima par-delà les galaxies des offrandes de vie, les marsouins sauvages apparurent au Flygtuck¨Loorrr, pays voisin du Laarr¨d’Flygtuck.
Leurs à-peine-plus-précoces contemporains, également nommés premiers-arrivés, ne voulant perdre leurs avantages de premiers-arrivés, dénigrèrent ces marsouins sauvages qui « débarquaient comme ça, tranquilles » et ceux-ci furent vite parqués dans des parcages-à-pingouin alors que, franchement, un pingouin n’a rien à voir avec un marsouin.
Hélas, quinze fois hélas, la peur obstrue la vue, l’ouie, les voies respiratoires et mène rapidement à l’asphyxie intellectuelle.
Bannis, bafoués, calomniés, les marsouins sauvages, d’abord enclins à s’intégrer, finirent par penser que de cette civilisation point ne voulaient faire partie.
Enfermé en une gangue acide de préjugés négatifs, le marsouin sauvage devint « plus-sauvage » par réaction.
Ils partirent vers le Nord-nord-nord-nord, s’arrêtèrent à un endroit où il faisait pas trop froid, s’adressèrent au syndicat d’initiative local qui leur proposer d’occuper le secteur 6 de « l’affreuse route glacée dangereuse !! ».
Jusqu’alors apatrides, et en dépit que « l’affreuse route glacée dangereuse !! » ne soit pas un nom des plus agréables à l’oreille pour leurs ouies de mélomanes (nous y reviendrons peut être), ils acceptèrent et c’est ainsi que, des générations de générations plus tard, ils étaient là où nos héros arrivaient à l’instant.
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