Le gouffre des traîneaux échoués a lui aussi mauvaise réputation.
On l’a affublé de mille noms odieux : trou, fosse, cavité parce que des conducteurs de traîneaux distraits y ont chu de ci de là.
On voit toujours les traces de ci de là du gouffre et on se permet de commenter : « Eux sont passés par ci, les autres sont tombés par là »…
Les tours operators qui évitent soigneusement la banquise vacillante des voyageurs noyés n’ont nul remord à exposer ces errances aux yeux de touristes avides de traces gelées.
On a même installé une échoppe-souvenir où vous pouvez vous faire prendre en photo devant un fond noir pour simuler la chute.
Une belle idée de cadeau pour les grands-parents qui réchauffera coeurs et atmosphère lors des longues veillées dans l’igloo familial.
Mais, ce que tous ignorent par pure ignorance, c’est que le gouffre des traîneaux échoués a un coeur ! Un coeur plutôt sombre voire noir mais un coeur quand même !!!
Et il vit super mal moqueries, golibets et autres représentations miniatures en argile de lui !
Aussi, son amie Banquise lui a enseigné le noble art du vacillement de bord de banquise et, quand un touriste un peu bravache s’approche trop du bord… Crac !!! Au fond !!
Non mais !!
Päatroy et ceux avec lui arrivèrent comme un autocar repartait sans le tiers trop bravache de ses passagers.
Une patte dans l'encrier 
2 réflexions sur “Et on respire… (Et 1 et 2)… et 8 !!”