Couve-feu 4

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En morse, cela veut dire « Je brûle » !! Et c’est vrai qu’il flambait bien, l’animal ! Sûrement à cause de cette huile sur son corps.

Le manchot se consume, le lapin des neiges crépite, l’élan roussit, le phoque fait beaucoup de braises tandis que le morse flambe vite et bien.

Il fut donc décidé d’en chasser suffisamment pour assurer l’alimentation du feu durant le voyage retour.

Fallait voir Päatrok et Idjadra leur courir après, harpon en main, s’arrêter, viser au jugé où envoyer l’arme pour qu’elle croise le bestiau en temps et sa dernière heure.

Le morse flambe bien mais augmente le tonnage. Muni de cette cargaison, faudrait donc éviter tous les bords de fjords au risque, de couler-s’noyer et de servir festin aux grands méchants orques du coin qui, on vous l’a raconté précédemment, n’auraient point craché sur une tartine d’Oïyok.

Faudrait aussi contourner toute déclinaison trop en pente car les pingouins domestiques qui servaient de marsouins de traîneau battaient de l’aile quand les degrés montaient.

À côté de cela, les degrés dits celsius peinaient toujours à s’émanciper du P… de B… de M… de froid-froid de circonstance.

Feu était donc le bienvenu car permettait de mieux supporter les – 148° du lever du jour.

Cela picote toujours davantage au lever du jour. Quand le soleil atteignait son pinacle de Midi, de plus acceptables -144° adoucissaient l’atmosphère.

Moins lourde l’atmosphère mais pas traîneau filant à la plus vive allure que les pingouins pouvaient atteindre, nos 3 héros à la suite, le tout glissant, glissant en espérant ne jamais avoir à s’arrêter précipitamment.

Et, à parler trop de lui, précipitamment apparut nécessaire quand vint précipice en travers.

Oïyok, il-a-toujours-la-carte-As-du-volant-au-1000-bornes Oïyok, driva l’ensemble avec maestria et évita tout : ravin, extinction de feu, perte de progéniture, hécatombe de marsouin.

« Bravo Oïyok !! « aurait-on dit si la bifurcation empruntée ne les envoyait pas dans le terrible pays des 1001-vents, pays où tout souffle ou s’essouffle !!!

2 réflexions sur “Couve-feu 4

  1. Ce qui souffle ne s’essouffle pas ?
    Probablement parce-que c’est un traineau diesel.
    C’est précipité par les cheveux, mais ça tient debout cette histoire.
    Lu en diagonale à la vitesse pingouin, tous les degrés Celsius de la création
    littéraire sont en admiration devant un tel glissant farté.
    La température est étonnamment douce dans ces mesures négatives…
    Peut-être pour justifier le proverbe équatorien qui dit :
    « Feu qui couve n’amasse pas neige ».
    Je te souhaite une belle traversée des pôles, Patte.

Ron-ronne-moi un commentaire

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