… Ton épaule…
La bretelle d’une robe s’en est évadée
Pour s’effondrer sur ton bras.
J’en reste sans voix,
Mes lèvres sans mots, pas sans envies.
Je croise ton regard; ai-je seulement besoin ?
Tu m’invites, je le sais.
L’instant est immobile,
L’instant est délicieux.
A ses portes, déjà pleinement immergés,
Nous prenons le temps d’embarquer.
Il n’est nulle urgence,
Nous laissons la marée nous emporter.
Je regarde fixement ma destination,
Teintée par le soleil,
Terre délicate,
Incandescente,
Charnelle.
J’ose, j’approche, je pas-de-feutre.
Mes lèvres ont à te parler,
Elles t’effleurent, t’hument,
Accostent enfin.
Ton épaule est un roman que je ne me lasse de lire.
je l’aborde par tous les angles,
Chacun d’eux a ses talents.
Cela t’amuse me dis-tu,
De me voir tourner autour.
Je focalise dis-tu… Peut être ?
J’assume.
Je n’en démordrai pas,
J’aurais justement envie de…
Ton épaule est mon pôle magnétique.
Ma curiosité naturelle m’enjoins à revenir.
Ton épaule est un mystère; le percerai-je jamais ?
En ai-je seulement envie ?
Ton épaule se lit, s’écoute,
Elle ne cherche pas à être comprise.
Cela me va de ne pas comprendre,
Cela me va d’aller d’instinct.
D’en dessiner la courbe, d’en écumer les sillons,
Pour gagner ton cou,
Havre d’émois.
Repu du voyage.
Pour l’instant.
Pour bien peu de temps.
Ces voyages forment ma jeunesse continue.
Une patte dans l'encrier 
Belle inspiration que cette épaule dévoilée 🙂
Merciiiii Laurence 😊
Je vais regarder la mienne avec tes yeux : ça promet !
Ne t’en prive surtout pas, Anne… D’ailleurs, et afin de ne point endolorir tes vertèbres cervicales, je puis, comme je l’ai déjà fait à l’attention de Valentyne, t’envoyer un miroir de la plus grande utilité pour admirer ton épaule 😊
A part ça, c’est très joli ce texte.
J’ai retenu mon souffle durant toute la lecture tant la scène était intense.
Ta jeunesse continue est une bénédiction. C’est absolument merveilleux.
Merci Patte.
Ooooh merci Jo !!!