Une enquête qui ne dit pas son nom, ne dit pas d’où elle vient et encore moins où elle va – épisode 2

Épisode précédent (N°1)

« Il était là… Enfin là. Depuis le temps que je courais après lui. Je m’avançais… M’arrêtai !!… Il avait saisi une allumette qu’il enflamma aussi sec, la pointant vers la bibliothèque offerte à sa perfidie.

Que faire ? je n’osai bouger, à la merci.

Puis, un instant, un ramage qui scintille, je n’eus le temps de réagir… Il lâcha l’objet et tout s’embrasa autour de moi comme il disparaissait dans les flammes. Le feu m’entourait, se rapprochant inexorablement… »

……….

Flanagan-Johnson se réveilla, une odeur de volaille grillée dans le nez… Il s’examina. Ce n’était pas lui; les frondaisons amicales l’avaient protégé du soleil brûlant de ce Dakota caniculaire digne d’un sahara sub-saharien.

L’échoppe locale proposait ce midi un poulet cajun qu’à jeun depuis le matin, il envisagerait bientôt.

En vacances à Cheyenne-Town, ville nommée par son créateur, Thomson-Michaël, un passionné canin maîtrisant mal l’orthographe, Flanagan-Johnson logeait chez un ami de longue date, navajo de mère et père en fille et fils, Thomas Dupont, revenu à ses racines après une carrière de détective lui aussi.

Le jeune Quanah-n’a-qu’un-bras Dupont s’entraînait au tir à l’arc, art ancestral des tribus amérindiennes que le jeune âgé de 16 printemps, 16 étés, 15 automnes et 16 hivers maîtrisait parfaitement, ayant placé ses cinq flèches dans le centre de la cible pendant que la plus jeune Brume-des-mers-encerclées-de-fjords Dupont invoquait les esprits pour un problème de mathématiques.

Thomas sortit de la maison, une soucoupe dans les mains dont des volutes de fumée souples très souples s’évadaient :

« Flanagan, tu as reçu un encens-S ! Ingrid cherche à te contacter ! »

Flanagan rappela immédiatement :

« Qu’y a-t’il, mon petit ? (Flanagan appelait encore Ingrid « Mon petit » bien qu’il ait raccroché, qu’elle soit partie travailler ailleurs parce qu’il avait cette habitude. B… de M… d’habitude !!!)

-Monsieur, J’ai été contactée par Sutchov…

-Le centre des archives nationales de Varsovie ! » Oui, Flanagan savait, même en retraite, même en plein Dakota estival. « Et Sutchov pense que…

-Oui, il pense que !! »

Flanagan en avait tant vu des gars qui pensent que… Souvent, ils pensaient mal que… Une fois, peut être deux, l’un d’eux avait bien pensé que… Une ou deux fois… Il tiqua.

« Vous tiquez ?

-Oui ! »

Flanagan avait parfois tiqué… Pas souvent… Une fois. Peut être deux… Sinon non.

« Varsovie est, paraît-il, agréable à cette époque ! Et j’en ai assez de cette canicule sub-saharienne de l’Amérique de l’Ouest. Venez me chercher à Charles-de-Gaulle, j’y serai dans cinq jours, le temps de traverser le pays à cheval, de prendre un avion…

-Je serai souplement là ! » répondit-elle souplement enjouée.

Ils raccrochèrent.

Dupont :

« Tu repars en chasse ?

-Il le faut, je le dois à l’Univers ! Il m’a amené ici pour cela et je n’aurai de relâche que le jour où le plumeau sera derrière les barreaux. »

Le plumeau était désormais le nom de code de l’animal. Depuis le dépôt du dossier aux greffes, interdiction était faite à quiconque de dire « Dodo incendiaire brûleur de tout » sous peine de payer des droits d’auteurs faramineux voire insolents à https://1pattedanslencrier.wordpress.com/.

« Peux-tu me rendre un service, Flan’ ? Prends Quanah-n’a-qu’un-bras avec toi, cela lui fera voir du pays et au-delà… Et on m’a dit le plus grand bien des laboratoires clandestins de greffe de bras de Varsovie…

-Je préférerais un poney ! » glissa le jeune qui approchait inexorablement de ses 16 automnes et avait une bonne ouie.

Il te remerciera un jour, Thomas ! Et oui, je le prendrai avec moi là-bas !

-Merci !… Si tu peux voir s’ils ont un bras gauche ! Il a déjà un droit ! »

Les deux partirent sur le champ… Il firent attention aux plantations de pomme de terre, marchant bien entre les sillons puis, une fois la clôture enjambée, ils rejoignirent la route jusqu’aux chevaux parqués en double-file.

 

Épisode suivant (N°3)

 

 

 

6 réflexions sur “Une enquête qui ne dit pas son nom, ne dit pas d’où elle vient et encore moins où elle va – épisode 2

  1. Ils ont de la chance de ne pas avoir pris un P.V. sur le pare-brise !
    Sinon je trouve que cette course au plumeau prend une tournure tout à fait imprélisible, Surtout du bras gauche.
    🙂
    La greffe de poney, le départ sur le champ de pommes de terre, l’encens-S cheyenne, tout cela oriente largement l’enquête du côté centre, mais au fond, je dis ça, sans rien trop y galoper quelque chose.
    Ce qui m’intéresserait serait de savoir si le problème de math est résolu.
    La greffe de poney est issue d’une griffe de chat tout à fait irrésdupontible.

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