Notre Drôme des pourris épisode 8 : un épisode réglé au millimètre

Épisode 7

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Quatre heures du matin !

L’heure des braves pour des dockers réveillés loin de ne penser qu’à boire, bien trop affairés qu’ils étaient, autour des navires arrivés dans la nuit froide, glaçiale et cruelle, à charger et décharger moult victuailles sans gluten et autres nourritures végétaliennes sans huile de palme.

Flanagan, lui, ne guettait que cela et, enfin, il trouva, sur le revêtement poussiéreux du quai 6, l’empreinte d’une patte de dodo. Une trace mi-palmipède mi-animal-disparu qui indiquait que l’oiseau chaussait aisément du 59 de déjà-grande fillette !

Les deux criminels avaient pris une coursive inter-quais rejoignant l’avenue centrale !

Or, à cette heure, précoce certes, avait lieu en grandes pompes -sans qu’on sache si elles étaient aussi de taille 59- l’inauguration du paquebot trans-sub-continental, « Le Trans-sub-continental », devant rallier un bout de l’océan à l’autre en trois brasses, pas plus, selon la publicité placardée sur tous les 4X3 de la ville.

Tous les pontes de la région étaient sur le pont, attendant pour l’instant sur le ponton avant d’embarquer pour un voyage inaugural, premier d’une longue lignée… Ou peut être déjà le dernier ? On avait vu ça précédemment !

« Bon sang, Andrews ! Ils veulent attenter au bateau ! »

Les deux représentants d’un ordre pur, vrai, le seul et unique espoir dans ce monde de brutes amatrices de jeûnes à base de pommes bio, se ruèrent.

Ils ne tardèrent pas à rejoindre le commissaire divisionnaire-en-chef Thomson, invité en tant que commissaire divisionnaire-en-chef !

Andrews : « Commissaire divisionnaire Thomson ! Il faut évacuer la ville !

– Andrews, reprenez-vous ! » le tança Flanagan qui, jamais, ne s’affolait. « Commissaire, savez-vous si un homme et un dodo de 18 mètres sur 6, équipés d’un container à déchets, ont pu monter à bord du paquebot ?

– C’est possible, Flanagan ! Il y a tellement de monde ici ce matin ! Demandez plutôt au responsable-directeur-principal de la sécurité ! Lui saura ! »

Ils convoquèrent le responsable-directeur-principal de la sécurité, le major Philipps. Celui-ci corrobora que deux individus, un homme de type homo-sapiens et un dodo de type disparu, munis du récépissé 28-B-A-147 en bonne et due règle, étaient à cette heure, 4H-05MN, dans le bâtiment.

« Une règle de combien ? » demanda Flanagan. « Une règle de combien ? » redemanda-t-il pour intensifier la dramaturgie poignante de l’instant.

Philipps avait l’oeil acéré et le goût du détail précis. Il n’hésita pas :  » Une de 30 centimètres ! Rigide ! En métal ! »

P… de B… de M… de système métrique ! Ces règles-là étaient les plus aisément falsifiables !

 » Vous avez été dupé, Philipps ! C’est un système de détonation à ondes pulsées-palpées-roulées que vous avez laissé monter à bord ! » affirma Flanagan qui avait suivi des cours par correspondance de falsification de règles en systèmes de détonation divers et variés.

« Que devons-nous faire, Flanagan ? » demanda le commissaire divisionnaire Thomson qui, dans des moments de stress, perdait parfois ses moyens.

« J’y vais ! Faîtes évacuer la zone sur 150 à 200 mètres selon le sens du vent et gardez-moi des p’tits fours ! »

Flanagan franchit la passerelle de 20 mètres en 4 souples-très souples enjambées de 5 mètres égales et symétriques.

 

Épisode 9

17 réflexions sur “Notre Drôme des pourris épisode 8 : un épisode réglé au millimètre

  1. Le règles ne sont que des guides en fait, et puis, par nature elles se doivent d’être transgressées. Il n’y a donc rien de surprenant à ton histoire.

  2. Commencer sa journée par les aventures et enquêtes de Flanagan Johnson, c’est du pur délice 100 % naturel, vitaminé triple A, B, C, D,…. Y, Z. J’adore, je vénère, je me prosterne, je rends grâce, je me poile (surtout du menton), bref, j’en redemande et ne me lasse point, contrairement à mes lacets qu’on lace et relace comme l’eau ferrugineuse qui passe et repasse tel le fil à 10 sous et 10 sous, c’est pas cher. Encore, encore, s’exclame le peuple esbaudit !

  3. Huile de palme, demi-trace de palme, c’est louche ! ça commence à faire indice, 50 en protection fortement solaire dans l’enquête de 30 cm de disparition en 8 épisodes frauduleux. Moi j’dis ça, j’dis rien hein !
    Ils sont à quoi les petits fours ?
    Discrètosse, je me demande, 1PDL, si ADLLN n’en a pas abusé, elle est habituellement beaucoup mieux en bouche.

    • Tu as parfaitement raison, Jo ! Cela sent le P… de B… de M… de coup fourré-traquenardien à plein nez em-biafiné !!!
      Quant à ADLLN, je suis sûr que ce n’était qu’on égarement forfuit, étant convaincu de la très haute probité commentorologique de la dame !!

  4. La dame, hein, vous savez, quoi, la dame ? elle s’est brossé les dents pour être mieux en bouche et s’esbaudis (avec s cette fois car la grosse nouille qu’elle est le revendique ) à la brillantitude de nos épistoliques échangismes commentérologiques. Bon, je vais à confesse, c’est dimanche.

    • Dame Anne, qu’Anne me damne si j’épistole le mouvement collectif en venant contester la marque du dentifrice. Très près vert est né d’un poème, ceci n’est pas une publicité.
      Echangismons (comm**)entérologiquement les brillances émail à la messe de 11 heures.
      Mes amitiés au curé qui la tiendra. Et bien sûr à vous-même. Et bonne confessitude, bien sûr.
      ** rajouté à la demande de Jobougon ultérieurement

  5. Si je lis entre les lignes , il semblerait que le responsable du naufrage du Titanic pourrait bien être Un dodo sachant chausser des bottes de 7 lieux en 59 de déjà grande fillette :
    L’enquête
    Progresse mais où est passée la souple Ingrid ?

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