Un animal disparu renaît de ses cendres expressément pour nous et pour animer cet agenda de Janvier : J’ai nommé Carnets paresseux, dodo proscratinateur de son état, qui nous propose le sujet suivant :
Espèces d’espace
Petit clin d’oeil à Georges Perec ? Façon d’arrêter de se croire tout seul sur notre petite planète ? De faire un peu de place aux autres d’ici ? Ou encore de rêver à nos frères inconnus qui se promènent dans les galaxies lointaines ? Autre chose encore ? A vous de dire.
Mode d’emploi : comme d’habitude, forme libre, chanson, poème, conte, récit, tarentelle, haïku… disons quand même pas plus de 700 mots – comme d’habitude… J’apprécierai qu’on glisse sept des huit mots suivants : hippocampe, mimosa, n’importe, chat, manger, tentacule, épuiser, vert.
Ma proposition :
Raison
Sept ans ! Forcément, j’ai, moi aussi, dû basculer dans cet autre monde… Je m’étais pourtant juré : L’âge de raison, c’est pas pour moi !
Tout juste nourrisson, après quelques mois d’observation des us et coutumes humains, j’avais fait un noeud à mon doudou : il était hors de question de maturer, hors de question de manger de la nourriture autre qu’en p’tit pot. Je camperais sur mes positions, ferme, intransigeant, caca-boudin-style.
Comme je commençais seulement à m’accommoder du carcan adultéen imposé « dors-dîne-ch…à intervalles réguliers », je fus jeté à terre, en position quatre pattes, nouvelle étape oblige.
Je pataugeais dans l’apprentissage de la coordination des mouvements, tentant de prendre exemple sur cet autre être qui squatait les lieux, un animal, gracieux, délicat, oreilles en pointes, démarche féline, qui ronronnait, miaulait ou crachait selon l’humeur… Je ne retrouve pas le nom… Plus tard !
Bref, je le regardais déambuler avec une aisance et une souplesse si souple qui, je ne sais pourquoi, me fait penser à une très très proche amie de Papa, Ingrid, une secrétaire… Je me disperse…
Donc, l’animal bourlinguait d’un air qui lui allait si bien : hautain ! Oui, exactement ! Et le bébé empreint d’indépendance que j’étais sa démarche mimer osa !
Com’ je vous dis ! sauf qu’avec la même inversion dans les gestes que dans le verbe, le résultat ne se fit pas attendre, résultat que je sentis à plein nez, m’écrasant le museau au sol !
Ma chute provoqua l’hilarité; je goûtais là un échec à même de me faire tenter un recul stratégique, direction berceau : leur vie, c’est pas fait pour moi, je suis malade, j’ai la fièvre, je refuse un univers où on peut se vautrer.
ils sont venus me chercher, m’ont sorti de force du couffin.
« Vas-y, rejoue-nous la scène ! » Rien de ce que j’ai pu essayer, diarrhées, régurgitations, incubations-prolifération de virus variés, nuisances nocturnes, n’a su arrêter cette course vers la folie : « Il faut que tu apprennes ! On est passés par là ! Des erreurs naissent les grandes réussites ! »
Pfff !!!… « On est passés par là !!! »... Je ne trépasserai pas ici !
Je trouve le concept bien peu équilibré ! Si peu de réussites pour tant d’errances… Et puis j’ai qu’à sauter cette étape inutile, Je ne fais que passer sur cette terre, adieu les balbutiements humanoïdes, je mue précocement, je me taille en vert, un rapide n’importe-export direction une dimension plus légère, plus chatoyante, plus en phase avec mon moi profond où je pourrais m’épanouir !
Eux me mettent en garde :
« Oui mais… S’il n’y a rien après ? »
… Forcément, en sortant un argument-massue… Qu’est-ce que j’en sais s’il y a quelque chose après !! C’est un pari !! Un peu d’audace, M… !!
Puni !! Dans ma chambre sans manger pour avoir dit un gros mot et avoir voulu brûler une étape !!
C’est sûrement ce qu’on appelle une chienne de vie !…
…
Un chat !!! On appelle ça un chat !!!
😂😂😂
Chichichichi je rwigole trow ! Mais qué culot en plusse ! « Un p’tit pot campe », « tenter un recul », « et puis j’ai », exétéra, excètèra, nan méh nan mèh ! Fô appeler une patte une patte, ce langage là, moi, je dis… C’est quék’chôse.
Oh pis tu verras direct avec the big boss Dodo Dit l’espèce de paresseux de l’espace du carnet.
Tsitsitsitsi… C’est bien paske t’annonces que t’as raison en début de … Euh, non, en fin de doudou que…
Quelle vie de chat ! 😀 Pour tes sept ans, tu te débrouilles plutôt bien au clavier quand même. 😉
Surtout pour un concours d’oiseaux. 😀
Moi, j’y mets le feu au concours du Dodo !!
On disait donc 7 fois 7 ??? l’âge du pire, euh, du rire ? Allez zou une patte après l’autre tu verras, l’oiseau fait son nid !
J’y viens d’un pas feutré, je te dirai quand j’aurais atteint ce cap !
Je n’avais pas trouvé toutes les astuces, heureusement que Jo était là pour traduire!
Jo parle le « Patte » 2ème râpeuse !! Yo Jo !!
Chat alors, ça n’arrête pas et ça s’enchaine. Je lis, je ris et j’ai peur d’en avoir loupé, alors je relis. Ouf, un autre a traduit. C’est chouette, merci
Merci à toi !!
mdrrrrrrrrrrrr chat s’appelle retomber sur ses pattes !!!
Tu as mis le nez sur la bonne expression !
houlà ! tout crypté ton lien !!!
Da! Doux ron-rons!
Aaaaah Maître Renard, une âme qui s’lave !! Qualité que j’apprécie au plus haut point surtout venant d’un amateur de calendos !
D’ailleurs, l’amateur de propreté et de jolis proverbes que tu es, conviendra que « S’il ne se nettoie, c’est donc un chien ! »
Oui, trop de raison tu la raison! Mais nous voilà rassurés 😀 😀
Désolée, trop de raison tuE la raison
Ne t’excuses po, je crois qu’avec les nouvelles règles, on peut ne plus rien accorder… Et trop de raison est oraison funeste !
Chouette!!! (autant pour les nouvelles règles que pour le jeu de mot 🙂 )
Quelle folie communicative ! Ce bébé est exceptionnel, il me fait penser à un héros à moi, un certain Pascal…
En tous cas un excellent moment ton texte !
Si tu avais eu un blog, tu aurais pu participer au concours, j’aurais voté pour toi, mon petit Bof.
Bravo pour ton placement de mots. C’est pas fale de placer des hippocampes et des tentacules dans la verte campagne de la Creuse…
Tu as réussi d’une plume de maître.
Et tu n’as même pas parlé du vent qui rend fou…
gros bisous
¸¸.•*¨*• ☆
Oups, grosse cagade informatique !
Je reprends mon commentaire :
« Quelle folie communicative ! Ce bébé est exceptionnel, il me fait penser à un héros à moi, un certain Pascal…
En tous cas un excellent moment ton texte ! »
(La suite était un copié collé d’un autre com, désolée…voilà ce que c’est que d’avoir abusé d’un petit verre de cidre avec la galette des rois !)¸¸.•*¨*• ☆
Merci Célestine !!!
Dans la série ça continue, je te donne le chemin pour arriver chez moi sans bug:
Pour commenter chez moi, ne coche pas la case « word press » mais « NOM/URL et là tu entres ton pseudo et ton url.
Bisous célestes
¸¸.•*¨*• ☆
Désopilant, ce bébé; avec un tel sens de la répartie, il ira loin…
A quatre pattes et faute, pour l’instant, d’accéder aux poignées, il est un peu circonscrit mais bientôt !! Merci Jacou
Il fallait y penser et… oser jouer ainsi avec les mots. Tu l’as fait, c’est parfait ! 🙂
Merciiiiii Laurence !!
Punaise, mais ici aussi je pensais avoir laissé un commentaire!
On ne donne pas assez la parole à ces chouchoupinoux. On ne pense qu’au sommeil des parents et aux bibelots trépassés mais franchement, c’est dur pour eux aussi, hein?!
Merci d’avoir remédié à cette lacune injuste, Et royalement en plus!
J’en reste bouche bée 🙂
Tellement c’est bien trouvé
Felicichaton 🙂