Trois 14 juillet passèrent -et croyez bien que ce détail temporel n’est nullement un artifice mais bien l’expression qu’en l’état des choses, nul dodo n’apparaissait dans mon viseur- sans que, de l’arbre, je me dé-perchasse !!
A croire que l’oiseau, pas à son premier méfait d’armes, m’avait vu, senti ou subodoré à quelques lieues, se dissimulant sous quelques apparats plumiers de toutes les couleurs afin d’induire en erreur l’œil perçant tapi dans l’arbre.
Du coup, j’avais reporté mon intérêt et ma chasse sur du plumitif aux ramages variés, interrogeant du héron, interpellant du pélican jusqu’à d’un paon passant à pattes tenter d’appâter des velléités dénonciatrices, tout cela sans que rien ne me mette sur la piste du calcino-recherché. Pire, ce paon, vieille connaissance (voir « Le parent II ») et de combat pour mon malheur, s’affirmant non délateur avait-il belliqueusement exprimé son mécontentement par des coups de bec jetés dans le vide.
Fichue solidarité oiseaufère !!
Chat avait paré à tout, y compris à d’éventuelles agressions en restant sagement t’en haut du tronc sur une branche inaccessible.
Tout cela ne faisant guère avancer l’histoire et mon visa expirant dans les heures à venir, je dus me résoudre à abandonner du dodo la poursuite.
Je descendis prudemment et, prenant le chemin du retour, quittant Chamallow-land sans regrets, je le vis, il me vit, nous nous vîmes : le dodo était lui aussi administrativement bouté en dehors de ces lieux car n’ayant pas trouvé autochtonette à porter en épousailles.
L’animal avait seulement quelques centaines de mètres d’avance, je le rattraperais vite car je suis un félin et que, dans tout film animalier, même ceux ne jouissant ni des moyens financiers ni de la direction artistique sans faille de ce récit, le félin rejoint toujours sa proie sous les vivas d’une foule affalée sur son canapé en mangeant des restes de boîte de chocolat de Noël.
Je lui laissai dix mètres de plus, par goût du jeu, puis m’élançais quand, saisi, foudroyé, je tombai comme une M… Comme un chien !!!
Trois années en position assise m’avait quelque peu rouillé. Quelques étirements me furent nécessaires pour retrouver cette souple souplesse dont je bénéficie depuis ma réincarnation. Paraît que j’étais secrétaire dans une vie précédente. Une toute autre histoire !
Le dodo n’avait pas demandé son reste, je retrouvai une plume à l’entrée de la grotte de retour.
En finirions-nous de cette course un jour de cette vie ?
je profite des trois quatorze (…15926535 etc etc…) juillets pour t’offrir mes oeufs ; non mes voeux les plus ovoïdes.
à bientôt pour un nouvel épisode de la grande traque 🙂
Pour les oeufs, venant d’un animal en voie de disparition, disparu de surcroît, cela ne ferait pas très sérieux !!!
Merci Carnets pour ces voeux donc le blanc est aussi succulent que le jaune est généreux !!!
Trois années en position assise! Quand on aime, on ne compte pas… Je te souhaite une très bonne année, toute en souplesse!
Merciiiiiii Anna !!! Une merveilleuse année en position bonheur à toi aussi !!!
Les chocolats, je me demandais… Enfin, je n’veux pas dire, mais la souplesse…?!
Bon ok, je vais le dire, mais, je me demandais juste si les chocolats étaient souples ou pas ?
J’espère que tu ne m’en voudras pas d’avoir posé la question, Patte.
Je sais, c’est toujours délicat d’aborder des sujets délicats.
😀
Jo, il semblerait selon des expériences que j’ai menées ces dernières semaines avec conscience et assiduité que les chocolats fondent au contact de la salive. De là à prétendre qu’ils y gagnent en souplesse, il n’y a qu’un entrechat que nous pouvons faire avec volupté !!!
si c’étaient des chocolats au lait, alors ils étaient souples ; très précisément, souple-au-lait.
Carnets, quand il y a un excellent jeu de mots à faire, tu n’es pas le dernier des pélicans !
Juste une question : pourquoi poursuivre un dodo? C’est bon à manger ou c’est juste pour le sport?
Un animal disparu est peut être l’allégorie parfaite d’un nirvana recherché !!