Vers l’Episode 1
Trouver la fameuse marmite remplie d’or ne fut pas des plus compliqués mais, en ces périodes de fêtes de pré-début d’année, il fut bien moins évident de dénicher le transporteur assez compétent pour l’acheminer dans un tunnel des plus exigus avec, pour seule indication « Suivez le trou jusqu’à vous perdre ».
Le livreur apparut deux réveillons plus tard complètement crotté, une honte ! Et il ne s’excusa même pas ! Un scandale ! Il me fit signer le reçu d’un air renfrogné ! Un comble ! Je répondis avec promptitude par zéro pourboire d’autant que j’étais parti sans mon porte-monnaie.
Le lutin fut, lui, encore plus tatillon et pas qu’aux trois tiers, allant jusqu’à soupeser, évaluer, diamétriser le contenant, en remarquant la sphéritude aléatoire aux entournures puis il compta le contenu, valida enfin après avoir tout bien rangé trois Pâques plus tard, moment où mon sésame pour le monde invisible fut enfin poinçonné.
Bon… Ce fut plus rapide que je ne craignais et, voyez si c’est bien fait quand ça veut, dès oblitération du ticket, l’un des panneaux m’informa du tunnel à arpenter pour se rendre, aux trousses du dodo, dans le monde nouvellement renommé « pas totalement invisible ».
Vas-y, Chat, rampe ton quota de souterrain, toi qui aimes plus que tout te percher pour observer de haut !
J’arrivai enfin au lieu à la nuit tombée… Enfin, je suppose puisque, sous terre, la luminosité se trouve étonnamment absente du matin au soir. Transigeons, il devait être 18 heures !
Très coloré le monde merveilleux ! Presque trop ! Des couleurs d’un vif vif, un délire de fuschia à paillettes, du « Jaune clinquant » pour bitumer les routes, des nuances « Rose bonbon artificiel », de « l’orange-travaux-public », bref de l’invisible bien bien visible.
Trouver un dodo devrait être facile ! Ben oui, un dodo, ça a le ramage terne, c’est plutôt dans les tons gris-noirs avec quelques plumes cendrées au bout… Ça a d’ailleurs constamment aux trousses une odeur de cramoisi-brûlé… Je me comprends très bien !
Je me dirigeai vers un arbre, prenant quelques secondes pour me dégourdir les griffes en en grattouillant l’écorce puis hop, perché, chat se mit en surveillance active.
Bien sûr, trouver un dodo « terne, gris-noirs cendrées et qui sent le vieux mégot » dans une bonbonnière ça doit être facile, à la portée du premier chat venu….SAuf que… que viendrait fiche un si bel oiseau dans un lieu pareil ?
sinon, faudra réfléchir au concept d’espèce prétendument disparue… doit y avoir de la fraude fiscale et du lavage de ramage là derrière, non ?
ps : j’adore *
*cette phrase me parait assez tendancieuse et lourde d’interprétation cet an-ci
A la chasse au gazouilli parti,
Un chat,
Perché dans les feuillages,
Tendit à l’oiseau sage,
Le presque disparu,
Trois boules de poils du
Pelage cendré
Que les fées lui avaient
Tirées du
Nid.
Des bisous de joli 2017 pour toi, Jo !!!
Si ce monde n’est pas « totalement invisible » on doit toujours voir le sourire du chat pistant le dodo? (coucou Lewis!).
♫♫ Ron-ron ♫♫