« C’est là ! » m’indiqua le dodo d’une plume affirmée quoique paresseuse.
En effet, le bitume semblait avoir été martelé par le pied d’un fauteuil sur lequel on se serait odieusement balancé.
Il m’avait appelé, m’avait demandé de le rejoindre muni d’une bonne volonté à sortir en pleine nuit et d’un tractopelle équipé d’un godet de 21.
Chat ne saurait refuser une nocturne odyssée, d’autant plus que l’oiseau m’avait promis une épopée possible.
Le parking du supermarché, désert c’est heureux à 2 heures du matin, résonnait d’un silence assourdissant que les feulements de la machine peinèrent à éteindre.
Le godet gratta, gratta, excavant à chaque pelletée nos espoirs déçus d’une trouvaille alicienne.
Jusqu’à ce que… Un bruit… Un chuintement, devrais-je préciser si j’avais l’ouie fine qu’on prête à mes semblables.
Le dodo me fit signe d’arrêter. Je coupai moteur, lui avançait d’une tête dans la largeur du fossé creusé. je vis dans le frémissement du plumage de mon indianajonesque ami passer les frissons de la grande aventure, celle qu’on rêve de vivre.
Il m’intima de reprendre de plus belle et j’actionnai d’un coussinet décidé le levier.
Le bruit se fit plus dru, net, incisif, couvrant du tracteur les jérémiades. Une musique ! Une comptine en fait ! De celles dont on se souvient… Nées d’une boîte à musique… Envoutante.
Je reculai l’engin, stoppai tout et sortais, ne trouvant nulle trace du volatile. Volatilisé l’animal !
J’approchai du trou puisque, par l’évidence, il était parti en cette direction et, surprise, grande surprise, au fond du trou, un fauteuil, exactement le fauteuil décrit par mon complice, trônait en centre.
Je tentai descente prudente tant la pente était raide et glissante, le terrain meuble roulant sous mes pattes; je vis des traces de pattes de dodo filer jusqu’au siège et, arrivé là, plus trace de rien sinon… Une boîte à musique fermée sur un accoudoir… J’allai pour la saisir, elle me glissa des pattes ! Fichue griffes qui se rétractent quand elles le veulent !
Je m’apprêtais à ramasser l’objet lorsque je lorgnai sous le fauteuil et par côté un sillon large ! Le dodo avait rampé pas plus loin que par là !
Tout cela fait quelque peu revival !… Bon, allez, chiche !
… Je me mettais à quatre pattes… Oui, je suis chat mais cela ne m’empêche nullement de circuler chatus erectus la plupart du temps… Pour me fondre dans la cohorte… Bref…
Je vis un trou… Ben oui, vous vous doutiez… Que faire ?… Chat n’est pas moins intrépide que dodo… Je pris mes griffes en appui et me frayai passage sous le matelassage !
Griffer, glisser, griffer, glisser, chat-louper jusqu’à me faire enrhumer la truffe par une volée de plumes oubliées ! Le dodo en avait laissées quelques unes… J’espérais que c’était une piste qu’il m’invitait à suivre… je suivis donc jusqu’à sentir le sol se dérober sous mes poils… Je tentai de retenir mais, mais…
Une chute irrémédiable… Puis… Le trou noir…
La prémisse de cette histoire est à lire chez un dodo de nos connaissances… Et la suite de cette suite est à conjointement déguster chez Valentyne et chez Jean-Marie, troublant doublon faisant à craindre que le dit trou n’ait débouché sur plusieurs plans astraux, plusieurs réalités simultanées voire un continum espace temps de X² – Omega/(alphaXbeta) et je retiens un 3.1416… Bref, où cela s’arrêtera-t-il jamais ?????
Le tout est en compétition chez Valentyne pour l’agenda ironique de ce mois de Novembre où on polarise à souhait… Bref, ça va saigner mais, dans le plus grand respect des victimes, cela va sans dire !:
hé, pile poil dans le temps et juste à temps pour l’agenda ironique denovembre de chez Valentyne 🙂 !
Puis-je compter sur toi pour raconter la suite de nos exploits ?
J’y songe 🙂
Allez, vous deux, ça en fait un super suspense en intense intensité savamment subtile et subrepticement fantomatesque à souhait, qu’on en redemande à pied joint dans la bouillasse !
Tant qu’à avoir une camionnette et trois chauffeurs, le fauteuil pourrait tout à fait faire un tour à Louvain-La-Neuve (le trou itou, par ses propres moyens)
Le fauteuil à Louvain !!!… Le fauteuil à Louvain !!!
Rhooo cool, une suite avec en prime des personnages bien sympatiques !
Chouette ambiance.
LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE !!!
Merci Milton ! L’Dodo l’a dit, la suite ne m’appartient plus !! A toi, par exemple, de reprendre le flambeau et d’inventer une suite de suite si l’idée te plaît !
C’est gentil comme proposition, mais je fais un piètre auteur (mais j’adore qu’on me raconte des histoires).
J’attends donc avec gourmandise la suite (par Jacou33 ? ;).
Nous attendrons donc Jacou !! Ou une/ un autre !!!… Pour le reste, crois-moi, Milton, il n’y a pas de piètres auteurs, il n’y a que des talentueux qui s’ignorent !
Menteusssssse !
Ce trou noioioioioir m’inspire…pour une suite. A bientôt, à moins que…
Oui oui !!! Laisse-toi inspirer et régale-nous !!
Un fauteuil mystérieux, un supermarché désert et le disparition inquiétante du chat meneur d’enquête… Quels
Ingrédients pour une enquête qui pourrait bien durer tout Novembre …. 💚
Ne trouves-tu pas cette concomitance dodo-présent-sur les lieux/ intrigue-intrigante des plus interrogatives ?
Je dirais même plus ! C’est louche !
Une troisième suite, toute en pantalimonade. Soudain c’était aussi différent que si e n’était presque pas pareil.Mais l’emberlificoture s’est mouvée dans la chaume hier…. https://jeanmariealbert.com/2016/11/12/le-fauteuil-3-suite/ Bonne lecture 🙂
Je connaissais le piano à 4 mains, mais le texte à 6 mains, c’est nouveau ça vient de sortir…
Nous avons besoin d’une nouvelle paire de mimines pour poursuivre l’aventure !!! Intéressée ???
Oui, j’ai commencé une autre suite, mais l’exploration d’un trou noir, demande du temps et quelques éclaircissements. 😉
Comme j’arrive après la bagarre, je bâcle mon commentaire, tant j’ai envie de voir où vont nous mener vos papattes réunies à ramper sous ce fauteuil !