Concours agenda ironique de Juin 2016

Le concours de Mai-Mai étant vite parti faire ce qui lui plaisait, C’est un concours de Juin précoce mené tambour claironnant et trompettes battantes par Anne de Louvain-la-Neuve, notre consoeur hors-frontières, qui n’a pas manqué de rajouter une grosse dose de moutarde bien épicée.

Fou celui qui osera s’y frotter, inconsciente celle qui daignera s’y coller… Mon masculin et mon féminin étant de grands malades :

Je me suis inspiré de la superbe photo que voici (proposée par Anne) avec, pour contrainte sympathique en sus, la joie de placer dans le texte les mots (choisis par Anne) en gras que vous retrouverez saupoudrés avec délicatesse et nonchalance féline.111111

« C’était à la réunion hebdomadaire du lundi soir, faubourg des anonymes, dans les jardins d’Hector, le cannibale »

Bon, j’avoue, je suis un peu gêné, cette réunion et ce qui s’y dit est supposé rester entre nous. Aussi, avouer qu’Hector est un cannibale rime un peu à suicider la vie sociale de ce jeune plein de… Fougue.

J’espère qu’il ne m’en voudra pas.

Pour revenir à ce jour précis, personne n’était vraiment chaud pour accueillir la réunion et, quand Hector s’est proposé, personne n’a osé renchérir.

De ce qu’il nous avait précédemment raconté, le dernier à l’avoir contredit recompte depuis ses abattis et il n’y a jamais le nombre.

Donc, va pour chez Hector !

Par contre, quand il a proposé de s’occuper du « grignotage », il y a eu… Comme un froid. Heureusement, Audrey s’est levée et a dit : « La nourriture, je vais fourbir ! »

Cela a un peu détendu l’atmosphère.

Audrey, elle, est une « B-bophile », ce qui consiste à mettre du « B » partout et, j’avoue, pour la majorité d’entre nous, tenir une « conbersation abec elle » et rester sérieux est du plus délicat.  On s’accroche comme on peut et on s’attache à ne surtout pas polémiquer. Un peu comme avec Hector mais pour d’autres raisons.

Seulement, Audrey est baBarde et, quand elle nous lance sur l’immoBilier, cela change de tonalité… Déjà parce qu’il y a effectivement un B à « immobilier »; du coup, c’est moins drôle et puis, parce que Bouh, l’immobilier, ce n’est pas drôle : étant fille et petite-fille de BroBriétaire renBier, elle a un peu trop la défiscalisation PiBel ou Censi-BouBard dans la Beau. Bref !

Arrivée en groupe chez Hector. Nous avions convenu de ne surtout pas nous séparer, même si l’on entendait un bruit à la cave, un au grenier. Jamais !

Original, son logis. Il habite dans un motel, comme son idole, Norman Bates !… Connais pas !… Il nous a demandé de ne pas trop faire de bruit car sa maman dort à l’étage… Si c’est pas mignon ! Il vit toujours avec sa maman !

Donc, Audrey déballe le griBnotage. Entre autres, des « niqueBouilles« … Un plat des Ardennes dont elle est oriBinaire.

J’ai goûté en premier. C’est… Cela me rappelle un plat que j’ai mangé dans le bayou. Un tartare de caïman… Pas terrible ! La viande était caoutchouteuse. Clairement, ce n’était pas un caïman sauvage, il venait d’un élevage, cela se voyait car la peau se détachait des os.

Paraît qu’ils les nourrissent à l’hélium fermenté pour qu’ils gonflent, gonflent, qu’ils prennent du poids pour être plus rentables.

Bon, moi, je souffre de Caïmanopathie. Tout a goût de reptile rampant pour moi. Du coup, les niquedouilles, pas convaincu !

Julie a trouvé un goût de praliné aux niquedouilles. Julie, c’est une évaporée, elle est toujours décalée de 6 mois. Nous sommes en Juin et elle porte une grande parka rouge… Pour le crachin de novembre…

Du coup, parfum praliné, vous vous doutez que j’étais plus proche de la réalité avec « goût croco »…

Bref, nous en étions aux antipodes du sujet qui nous réunissait et, Edgar, notre cloche-pied-tomane, nous invita à revenir au but.

Il sautilla jusqu’aux chaises installées et nous lui emboitâmes le pas sur deux afin de commencer la discussion.

Alors, forcément, si vous aviez un syndrome petite souris, que vous aviez pu vous faufiler pour assister, vous n’en seriez pas revenus de nos propos.

Nous avons tranquillement débriefé nos semaines respectives. Rien d’alarmant quand on a l’habitude : l’un a tranché un bras -n’insistez pas, je ne vous dirai pas qui !-, l’autre a dyslexé bêtement en demandant des « ParPituriques » à la pharmacie, le troisième s’est immergé dans la piscine en attendant de fondre sur une proie… « Mais ce chat est bien trop malin, il passe toujours à distance raisonnable de l’eau ! » … La quatrième a raconté son séjour à Tokyo, notant, fait amusant, qu’elle ne souffrait jamais du jet-lag et le cinquième, ce soir enfin remis d’une entorse de la cheville, n’a plus eu à ramper de chez lui jusqu’au bureau… Bref…

Tout cela pourrait vous choquer. Vous pourriez même envisager de dénoncer de peur que… Vilaine petite souris !

N’en faites rien, j’ai un petit carnet avec votre adresse… Ce serait dommage que je l’oublie chez Hector ! Non ?

*** A noter que Benoît n’a pu être présent ce soir car il avait un exposé à faire en classe sur « les différentes possibilités d’utiliser le mot « tellurique » dans un texte » et qu’il sèche la-men-ta-ble-ment !!!! Donc, pas de réunion pour lui !

 

14 réflexions sur “Concours agenda ironique de Juin 2016

  1. Ouh la la ! Quelle patte à nouveau !
    Originaire des Ardennes , je ne connaissais pas la Niquebouille (bouille = figure = joue, Ardennes = sanglier : de la joue de sanglier ? J’ai bon ?

  2. Alors là, je dis BRA-Bi-SSIMO. Cette réunion tournante de mots ou AAA (Animaux Abominablement pas Anonymes) chez Hector, gigantesquement hilarante entre les boiteux, les cannibales, les zozoteuses, les hors-saison, trop top : de l’imagination, de la drôlerie, le humour crocodilesque et cinématographique, j’adore. L’agenda ironique n’a jamais aussi bien porté son nom et attention à toi, la patte : si tu peux te planquer une fois, il suffit d’un grain d’inattention et on ne verra plus : sûr que t’iras rejoindre la mère, en haut ! J’en frissonne !

  3. Vu le carnet* d’adresse cité en quasi dernière ligne, suggérant la possibilité d’une légère suggestion, j’hypothèse suivamment que le Dodo n’est pas très loin.
    Je tiens à préciser que la première partie de ma première phrase est en relation avec la troisième ainsi que la deuxième n’est en relation qu’avec la première.
    Tout ceci me parait très clair. Faire ses devoirs permet de rester terre à terre.
    Si j’arrive à bricoler aussi moitié moins que ce que tu as rémoulé, ce mois-ci, j’en serai toute sciée de joie.

      • Une périphrase n’agissant qu’en périphérie d’une autre, la suivante « à en croire le texte » ne manquera pas de corroborer l’évidence, à en croire le texte, que le volatile aurait raison de craindre pour son plumage sauf que, à en re-croire le texte, le dit-hector, cannibale de son état, ne saurait déroger à ses habitudes culinaires qui, à en toujours croire le texte, se porteraient plus sur de la viande sapiens-sapiens que sur de la dodo-dodo…

  4. Mouhaha! Génial!
    Bon, je suis très en retard en tout, ce mois-ci! Mais je compte bien lire les textes quand bien même les résultats sont tombés! Et ben, j’ai bien fait! C’est magnifiquement vu!!!

  5. Emilie me prend de vitesse pour les comms ! mais entre nous soit dit comme je sors d’Anne (menfin de son texte !!) nous avions bien de la chance qu’Audrey ne soit pas une C-sophile !-)

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