Les chiens avaient flairé puis perdu la trace des fugi-meurtriers.
Flanagan-Johnson s’éloigna pendant que tous cherchaient. Il brancha l’option « appel masqué » de son portable nucléo-satellite puis composa le numéro. Trois sonneries puis la messagerie :
« Bonjour, Vous êtes bien sur le portable de Sibélius, le prêtre-détective sévèrement bure-né. Je suis momentanément absent pour cause d’élucidage d’enquête, veuillez laisser vos noms, prénoms, numéros de casier judiciaire, je vous rappelle…. Biiipp…
-… Ouais, eh bien !!! Sibélius, vous êtes… Nul ! »
Flanagan raccrocha. Une bonne chose de faite. Régler ses comptes, c’est important.
C’est là que le lieutenant-amiral-chef Patterson s’approcha :
« Flanagan, ils ont trouvé quelque chose ! »
Les chiens ayant failli -comme si souvent-, on avait fait appel à des pisteurs iroqumanches afin de retrouver une piste.
Il en vit un assez-pas-mal-souple malgré une évidente corpulence qui furetait, à plat ventre, l’oeil collé au sol.
Patterson : « Voilà Dense-avec-la-loupe ! Il n’a pas son pareil pour voir l’indice microscopique qui échapperait à l’œil lambda. Il souffre d’un syndrome rare de myo-pas-pie qui lui fait voir tout gros. »
Flanagan s’approcha de l’homme à l’oeil en verre grossissant :
« Qu’avez-vous trouvé, mon ami ? »
Celui-ci se releva. L’homme était massif, comme l’avait jugé Flanagan qui jugeait toujours bien.
L’iroqmanche débriefa : « Hugues, l’autre limier, a trouvé dans la rivière des traces de vagues indiquant que, pour partie, la troupe de sacripants, aurait bifurqué en direction de l’estuaire en aval de notre amont. Pendant qu’il menait expertise en ce sens, je poursuivais une autre piste qui m’a amené à repérer ces traces inquiétantes de par ma personne. »
Et il montra les traces que je vous laisse en pièce jointe ci-côté.
» Tudieu, Dense, quelles sont ces traces, dîtes-nous !! Les lecteurs, Patterson et moi nous languissons !
– Messieurs ! C’est du sérieux ! Ces gens-là ne rigolent pas ! Ces traces, je les reconnaîtrais entre 1000 autres qui seraient différentes, ce qui, admettons-le, aide à les dissocier… Bref, les échappés ont un paon de garde !
– Oh mon dieu ! Flanagan, il n’y a pas plus vil et féroce animal de garde !
– Ok ! » fit Flanagan, qui n’avait peur de rien sinon… Non, de rien ! « Et sinon, autre chose, Dense ?
– C’est assez confus, il y aurait un bouquetin, une femme blonde de 17 ans et 3 semaines en baskets violets, un gallinacé de taille jeune voire prépubère et, et je ne me l’explique que moyennement, et croyez bien que j’en ai vu des ramassées pas à maturité, un éboulis de cailloux mais un éboulis dans le mauvais sens de la pente !
– Bravo, Dense ! Votre oeil de sur-lynx a encore parlé ! » s’exclama Patterson.
– Merci ! Maintenant, excusez-moi, faut que j’aille mettre mes lunettes d’anti-vue car je vois trop bien !
– Flanagan, nous ne sommes de 299 ! Et vous aussi, vous avez vu « 300 », vous savez comme ils ont galéré… Nous ne pouvons décemment pas nous séparer… Quelle piste suivre cependant ?
– Patterson, s’ils ont un paon de garde, nous devons les arrêter avant qu’un malheur n’arrive !
– Vous avez raison ! » Patterson s’adressa à la troupe « Nous partons vers la montagne ! »
Un paon, ce n’était qu’un quart de dodo. Flanagan en ferait son affaire vite fait !
Warf, dit le dodo-quatre-paon, je me goinfrerais bien un flan.. tiens, et même un flanagan !
(excellent texte au demeurant)
Merci, preux volatile !
Je dirais même plus, un texte excellent, gouleyant, à point et parfaitement fait de la cuisse, avec un léger grain, mais ça, on le sait depuis longtemps. Encore un cru millimétré ! C’est à pleurer. Dense-avec-la-loupe, je vous demande un peu et pourquoi pas Robinet des Bosquets ? Zut, c’est déjà pris. Alors, je tente, Parsème-Purin, par exemple, un autre très grand flaireur, qui me disait l’autre jour que savoir choisir ses aides de camps faisait les grands détectives. On verra si Sibelius pourra rivaliser avec ces redoutables ! J’en doute !
Parsème-purin que vous fûtes avisée de citer en exemple tant il a su inspirer -quand il n’expirait pas- moult écrivaillons dont je fais partie… Merci à vous, chère Anne, de suivre avec assiduité les enquêtes sans sens de Flanagan… Un jour, Sibélius et lui se croiseront, c’est sûr !
Lecture dense qui me laisse « panpliée », (grade maximal de peuplier qui voudrait se faire aussi pleureur qu’un saule virgule d’hilarité débordante et comparable à une inondation dont je ne retrouve aucune trace dans cette enquête), par contre je me permets de faire remarquer sans ironie feinte que Flanagan n’a pas précisé son numéro de casier judiciaire, Sibelius pourrait bien ne pas du fait le rejoindre sur le pré au plus près des traces dès qu’ils seront prêts à se rencontrer, ce qui rend le suspense d’autant pas spoiler (les Québecois préfèrent dire divulgâché, fermer la parenthèse.
Non, je l’affirme, l’incertain de l’affaire ne me rend pas imperplexe du tout, mais alors, pas du tout.
Flanagan ne tricote pas trop d’insomnie à remonter la filature ? S’il continue, il va finir par dépasser la renommée d’Adamsberg et Fred Vargas.
Flanagan, s’il combat la célébrissimité dont il jouit, bien malgré lui et son talent, ne rechignerait pas à inscrire ses mémoires en une collection lue et relue, fut-ce sur plage ou bord de piscine, à l’ombre des crèmes solaires et des châteaux de sable.
Si cette vie-là lui est offerte, il résoudra, résoudra, résoudra jusqu’à rassasiement estival et volontiers, se paiera un extra de Septembre en métro s’il doit en être tel !
Merci Jo de comprendre et d’encourager sa tâche ici-bas, où le crime règne, où le mal sévit !
C’est le roi de la paontomine ce Flanagan !
Bisessss