La traque se déroulait sereinement, menait bon train depuis un bon gros mois.
En première lieue autour du village, ils avaient cherché, cherché sans rien trouver… Flanagan, dont la souplesse d’esprit égalait celle, physique, de son Ingrid de secrétaire n’en déplaise au si belliqueux Sibelius, répandant partout, par monts, vaches et par veaux que son assistant, Laïonel Messaïe, s’arrivait bien plus à la cheville qu’elle… Pardon ! Flanagan s’égare mais, parfois, il est bon de remettre les trémas à leur place afin que les accents circonflexes soient bien incurvés…
Donc, Flanagan-Johnson avait alors demandé à tous de lâcher prise car, d’évidence, viendrait le moment où les pisteurs seraient mis sur une trace, sans quoi le récit s’enliserait et, clairement, personne ne souhaite cela.
Effectivement, tous firent le pont, un pont mérité car ils avaient tant cherché, l’un partit chez ses parents qu’il n’avait pas vu depuis des lustres, un autre loua à la mer où il n’avait mis palme depuis bail et ainsi, revinrent tous reposés et apaisés.
Incroyable mais purement vrai car rien n’est impossible dans cette histoire, fut rapidement trouvée attachée à un arbre et déroulée sur quelques centaines de mètres une ficelle. Celle-ci s’avéra être du même crin qui avait servi à strangulation du menuisier Gepetto.
Suivant la piste, nos enquêteurs furent menés jusqu’au fleuve où -le devinerez-vous ?- la dite-ficelle avait été tranchée net par -l’imaginerez-vous ?- un rabot…
Oui ! Rabot qui, après analyse balistique de la coupure, se révéla être le même disparu en amont de cet aval dans l’atelier du défunt décédé… L’avalerez-vous ? Toujours est-il que Flanagan-Johnson, toujours aussi perspicace, désigna cette piste comme la bonne.
Les meurtriers suivaient le lit du fleuve sans se douter qu’ils dormiraient bientôt en prison.
…
Persiliade tentait désespérément de s’expliquer ! Ce n’était rien de plus qu’une P… de B… de M… d’habitude que lui avait imprégné dans le crâne son inquiet de père, Persée.
D’où réflexe !
Elle avait déroulé, déroulé son fil comme un fille sérieuse qui se l’oedipe bien grave, ceci afin de retrouver le chemin en temps voulu puisqu’il est avéré qu’un criminel revient toujours sur les lieux…
Et, de lieues -trois en l’occurrence- les onze autres en tiraient une tronche depuis au moins deux kilomètres, ce qui, en conversion mètres-pied fait approximativement -si je retire 3,14, que j’ôte 16- six litres de déception et vingt-trois degrés Fahrenheit de colère.
Que ?… Vous vous étonnez qu’en un gros mois et un pont, les malandrins n’aient pas plus cheminé… Vous n’avez donc jamais lu la fable de « la tortue, le lapin, le paresseux et le caillou » ?… Non… Bon, sachez juste que le caillou finit au pied du podium.
Ils nageaient-roulaient-bondissaient à cadence caillou quand réapparurent à distance d’audition les aboiements des chiens-limiers.
Traqués ils étaient pour un crime qu’ils avaient commis ! Mais, en même temps, comment auraient-ils pu réagir ? Le vieil ouvrier fut tellement vulgaire ! Et pas moyen de s’arranger, pas de rendez-vous avant 8 jours… C’en avait trop été et, sous l’ordre de Guy, chacun avait fourbi ses armes et tabassé jusqu’à ce que l’inévitable survint.
« On voulait juste lui donner une leçon ! », « Dans un conte un tant soit peu sérieux, ce ne serait jamais arrivé ! », « La faute à pas-tout-qui-finit-bien ! », tous les arguments y passaient mais aucun ne semblait les innocenter.
Bref, les cailloux tremblaient, les dauphins grelottaient, le poussin claquait du bec, Persiliade était glacée et le rabot était de marbre… Ou de fer…
Que faire d’ailleurs ? il fallait fuir furtivement mais comment ? Par où ? Se séparer ? Se pacser avant d’être incarcérés pour bénéficier de déductions fiscales ?
Trop d’interrogations pour un seul texte dont vous obtiendrez peut être les réponses en lisant la suite qui s’intitulera « Requiem pour un cercueil en bois d’arbre ».
Je proteste énergiquement : Flanagan-Johnson n’a jamais eu la souplesse d’Ingrid et Laïonel Messaïe doit également prouver par 2 Pi Carré x 3,14 qu’il l’est car on raconte n’importe quoi dans les histoires cruelles et souvent les médisances vont bon train au grand dam des dames. Bref, Persiliade est dans une B… de M… de situation et Persée ne lui viendra pas en aide : on connait le caprice des Dieu, un fromage de clette. Pauvre Gepetto, les pauvres ont toujours tort, toujours ! Z’avait pas qu’à… Bien à vous, cher Flanagan. A bientôt sur le pré.
J’approuve sinon la protestation qui ne me regarde en rien, du moins l’affirmation selon icelle que « les pauvres ont toujours tort », on le disait déjà l’autre semaine chez Monesille, et y a pas de raison que ça changerait.
Carnets, vous avez TOUJOURS raison… Est-ce à dire que nanti vous êtes ???… Cela expliquerait pourquoi le dodo toujours court… Bénéficierait en hauts lieux d’aides…
Chère Anne, je crois en effet que cette affaire ne saura se régler, entre nos deux héros, qu’au fil d’une épée, d’une lutte sur un pré et devant témoins, idée futile fut-elle qui sera sinon et, au mieux à mon sens, résolue d’une joute d’enquêtes… Au premier des deux preux qui résoudra l’histoire !
Hardi Pardaillan !
N’observerais-je point votre truffe de matou facétieux en train de s’allonger, pendant que vous narrez les mal’z’aventures d’un pauvre menuisier qui se terminent très mal ?
Je m’en vais de ce pas quérir Ariane pour que, futée, elle confie à ce cher Flanagan la pelote de laine qui lui permettra de coincer cailloux, dauphins, poussin et Persillade avant que le rabot ne fasse son office.
S’il faut considérer désormais que décéder de manière autruisienne est une mal’z’aventure alors qu’il soit !
Martine, comme vous l’invoquez, tout sera mis en oeuvre pour que quelqu’un, fut-ce un dodo, paye pour toutes ces marionnettes inachevées qui, jamais, ne marcheront !
La Deutsch Dodo Bank signale qu’elle ne s’engage aucunement à renbourser ou débourser toutes somme, créance, cédulle, note, ou facture que d’aucuns et certains essailleraient de faire endosser à leur estimé client disparu.
surtout pour des marionnettes inamovibles.
Inamovibles sauf le nez qui est escamotable, notez-le !!
Excellentissime ; je vais pas m’enquiquinner à relever les passages qui m’ont fait ricaner/rigoler/rissoler… -z’avez qu’à tout lire et relire, et puis voilà – c’est sûrement la faute à pas-tout-qui-finit-bien. Sinon, ske j’ai des acouphèmes ou bien j’entends, dans le prochain épisode, le ssszouiiiich’ zsouiich’ch d’une varlope rognant en plein bois ?? hein ?
Communiqué : L’agent de ssszouiiiiich’ zsouiich’ch tient à préciser qu’à ce jour, aucun contrat n’a été signé avec la production et que l’artiste est actuellement retenu et totalement concentré sur un projet qui lui tient à coeur : « Biseaux 3, sapin-murder ».
Tout allégation lui prêtant rôle n’est à l’heure actuelle que pure spéculation.
J’en vois un qui est coincé entre le rabot et les corses, il n’y a plus qu’à courir, ou à sauter ! (en fait je n’y comprends rien, même à mon commentaire :D)
Tu es trop aérienne pour comprendre tout cela !
Serait-ce dire évaporée ?-)
Perso, comme Persiliade, si si elle l’a dit, je trouve le rabot d’une souplesse impeccable. Quant à Flanagan, il n’a jamais été aussi compétent, et les innocents n’ont jamais eu les pattes aussi blanches. J’espère que le bois d’arbre en forme de cercueil monté en bûcher les réchauffera de manière efficace, et que la déduction fiscale sera supérieure à pi que multiplie le nombre d’interrogations relatives à la couleur de la ficelle, qui semble-t-il est un détail de première importance un peu négligé dans l’enquête, enfin, pour ma part, c’est la première question qui m’a parue évidente de poser, et en lisant, je n’ai trouvé la réponse nulle part.
J’avais prévu un prequel sur la confection du fil et sa teinture… Voilà l’effet de surprise éventé comme un coca de 6 jours…
C’est t’à cause que la formulation de « par monts, vaches et par veaux », formulation au demeurant fort riche en indices, a tout de suite révêlé baleine sous gravillon à mon intuition en éveil, et qu’à la suite de quoi mon intuition s’en est trouvée toute pressentie. Ce n’est pas vache d’éventer un coca en six jours, mais mille jours sans coca, par contre, euh… Non, ce n’est pas ça. C’est mille fois vache d’éventer un préquel, qui en fait, veau ce que ça veau.
Et bien que dans le droit fil d’argumentation couleur caillou, je déplore désespérément déjà la triste fin du N°5 dont je n’ai pas pu lire jusqu’au bout l’histoire tellement je n’ai pas pu.
Le tout en français classique du XVIIIème, tout au moins en ce qui concerne la fin mon commentaire.
Merci Monsieur Patte, pour ton écoute disponible et chaleureuse, totalement dénuée de raillerie de coca.
C’est trop schweppes de te lire, Jo !!!!!
What else ?
Pffft tant de talent que je n’arrive à rien commenter
Ah si : « Oui ! Rabot qui, après analyse balistique de la coupure, se révéla être le même disparu en amont de cet aval dans l’atelier du défunt décédé… »
Trop bien 🙂
Ron-ron !