A force d’aller vers le Sud, vint l’heure où, autour d’un feu de camp, nos 9 compagnons posèrent leurs derrières respectifs qui de chair, de grès ou de coquille pour un repos mérité d’une nuit.
Où allaient-ils sinon vers un Sud situé de plus en plus au sud, nul parmi eux ne le savait, nul ne l’évoquait ! Ils savaient que, cairn qui s’en dédit, leur destin se jouait à ce point cardinal.
La soirée avançant, Persiliade ayant mitonné avec les moyens du bord un velouté de panais sauvages donc chacun s’était repu avec délice même les sans-bouche, vint l’heure de conter le chemin parcouru.
L’un venait d’une falaise, l’autre était promis à une carrière grandiose, le troisième convaincu que la poule lui devait tout, la quatrième vantant les mérites d’un père Persée, perse par ses pairs (ou sa paire ?) paternels…
Les 7 cailloux racontèrent ainsi leur rencontre au détour d’un éboulis, les péripéties qui les avaient vus accueillir parmi eux Guy, cette force qu’ils puisaient en ce groupe constitué.
Ils s’endormirent -du moins ceux qui avaient physiologiquement besoin de repos- pendant qu’à tour de ronde, l’un montait garde.
Le matin venu, ils firent brunch sur le pouce, un peu de bacon grillé, du café fort, un œuf au plat et ce fut l’heure de repartir.
C’est à cet instant que les 8 restants se rendirent compte que Guy avait disparu…
Cette histoire se pérennise, à ce que je vois, et la disparition de Guy au final n’est pour ces huit compères que l’occasion de tester leur solidité dans la direction choisie. Que le force soit en chacun d’eux !
Heureusement aussi que Persiliade n’a pas les poches percées… Ou les poches percées de son père Persée, quoique l’histoire ne précise pas ce détail, il est possible que j’ai mélangé les couleurs.
Mais que de rebondissements dans ce voyage, sérénissime par le côté rebondi, jamais ennuyeux par le mystère qu’il entrouvre, éclairant par son opacité nombre de points de vue.
Vivement la suite…!!! 🙂
Il est parti courir le guilledou , Gui ?
Ou peut être nager ? Il y a une mare juste à côté où on a mollet !
Mais mince alors, j’ai perdu le fil de l’œuf autrement dit, qui est Guy ? Me souvient de l’œuf et des cailloux mais du Guy, premier de l’an ou pas ? Ai-je un semblant de honte ? Que nenni car je me dis que la patte ravivera des souvenirs d’une Alzheimer précoce et pardonnera, car les dieux cléments à poil pardonnent toujours au petit peuple perdu sans poils dans les sombres forêts du Sud, du Nord, de l’Est ou de l’Ouest.
Qui est Guy ? C’est expliqué plus loin ! De là à faire de cet oeuf tout un plat !
Ca y est : j’ai rejoint mon moi-même et la solution !
Danse de Saint-Guy … mais ai l’impression de prendre le mercenariat en cours de chemin !
Cette histoire se veut juste un hommage à une des plus poignantes histoires que j’ai jamais lu, écrite par notre organisateur d’agenda d’Avril, le Carnets paresseux himGodself !!
On suit le fil … 😉