Persiliade s’était, dans la forêt, aventurée et, franchement, moi qui vous raconte tout ça, j’ai pris mon Doudou-dodo en peluche avec moi pour qu’il me chante des « ♫♫ Faut pas baliser même si c’est pas balisé ♫♫ » qui ne me rassurent qu’à moitié… Enfin… Je tente de continuer le récit mais j’fais po l’fier !…
Maligne, Persiliade ne sortait jamais sans une pelote de laine écru… Papa Persée serait fier d’elle !
Elle en enroula le premier arbrisseau venu, ennoeud-yotant une branche : « Ainsi, nous saurons revenir sur nos pas… »
Comme elle serra fort, celui-ci lâcha un « Aïeeeee !!! Faites attention à mes bourgeons tout frais ! »
– Je m’excuse monsieur l’arbrisseau !
– Pourriez demander avant !… Vandale !!
– Je suis confuse… Je… »
Le végétal s’ébroua et le nœud se défit instantanément. Persiliade n’osa recommencer. Elle tenta ailleurs sa chance, essaya d’arrimer le fil à une racine mais celle-ci s’enfouit-fuya dans le sol. Les végétaux ne semblaient clairement pas coopératifs.
Cela fourmillait dans sa poche.
Magiques peut être mais peureux sûrement, les 7 acolytes + 1 tremblaient de tous leurs sédiments, de leur blanc comme de leur jaune, restant bien cachés au plus profond du profond de la poche de son gilet.
Persiliade plongea la main, ressortit un des 8 au hasard.
« Mademoiselle ! » osa-t-il » Vous me semblez avoir préparé ce voyage à la légère ! Il y a peu de chance que cette flore réputée hostile vous laisse l’en-lasso-ter sans réagir !
Du fond de la poche : » C’est sûr ! » – « J’aurais parié aussi !! » – » Gérard a bien raison… »- la rébellion semblait totale. L’œuf, seul, ne broncha pas mais, pour sûr, le futur poussin en lui n’en cui-cui-tait pas moins.
» Vous avez donc une meilleure idée, messieurs ! On m’a vanté votre magie ! J’attends donc qu’elle opère.
– Puisqu’il faut tout faire ! » Gérard siffla le ralliement et, à la cailloeuf-leu-leu et maille à maille, les sept autres entamèrent l’ascension de poche.
Arrivés en haut, « Gé-Roooo-Ni-Môôôôô!!! », ils firent la bascule, l’un à la suite de l’autre, vol-planant puis ricochant sur le sol herbeux pour valdinguer à gauche à droite.
Le huitième, devinerez-vous lequel c’était, visa mieux que les autres et trouva une, deux, trois toiles d’araignée entre les arbustes tissées pour ralentir, calmer, atténuer la chute. La longue tige d’une plante comme ultime toboggan l’envoya atterrir sur la pelote de laine astucieusement déposée par Persiliade, tant et si bien que coquille n’eut pas à compter ses confettis.
« Reeeee-Groupement !!! Les huit, dispersés, roulèrent en un point de rendez-vous où ils constituèrent pyramide.
Le cairn ainsi formé était formel. « Nous irons donc vers le Sud ! » annonça Persiliade en ramassant sa brochette d’acrobates !
C’est cairnellement pas clair, ce sud. Car, on dirait le sud, c’était pourtant bien mais ça ne l’est pas tellement. Persiliade est mal embarquée : rengagez-vous qu’on lui avait dit ! Et la bande aux cailloux, mon œil qu’elle va caillouter.
C’est bien connu, l’Armée, ça mine et râle !
Le minet râle, la caravane de cailloux passe 🙂
Des cailles ou des dodos, faudrait savoir ? Les brochettes aussi, parce que la durée de cuisson n’est pas la même 😀
Clairement la direction est annoncée. Une acrobate prévoyante est équipée de boussole, Gérard n’a rien dit à ce sujet, est-ce que Persiliade à l’ail saura de son cairn repérer les points cardinaux ? J’ai rarement balisé autant dans une histoire… 😉 … (Qui en perd le Nord).
Qui est Gérard ? A quoi va mener la forêt pour l’héroïne ? Que de questions cela suscite.
Argh ! Ce fil d’avril ne se découvre pas très vite. 🙂
Gérard est-il la clé ? Une clé en forme de caillou ??!!!! Cette foret sera-t-elle une drogue ? Des questions se rajouteront-elles ?? Vous le saurez en suivant… la suite !… Quand elle sera écrite… Si elle l’est un jour ?
Sans oublier « Le porte-clé d’une clé en forme de caillou est-il une clé et, si oui, qu’ouvre ce porte-clé ? »