Le concours jouit ce mois-ci d’un hôte des plus vénérables, pyromane des mots à ses heures, incendaire des vers, petit marchand d’amulettes qui sait trouver plus que de coutume thème et ton justes.
Vous trouverez ici les détails et explications. Vient à la suite ma participation et j’ose me fendre d’un texte segmenté qui en appellera d’autres en espérant que ceux-là puissent être livrés en temps et heure.
« Persiliade et la sombre forêt magique »
Il y a fort longtemps, en une période qu’on situe approximativement en des temps immémoriaux –ceci essentiellement car un volatile a ENCORE mis le feu au « département de répertoriation des évènements intervenus en des temps immémoriaux », le fameux DREITI– une tendre idylle –ou une coucherie d’un soir, on ne sait pas vraiment non plus– entre Persée et une naïade dont l’Histoire crut inutile, misogyne Histoire, de conserver le nom, naquit Persiliade, la bien nommée qui, à l’instar d’un sphynxteau de ses connaissances, –toujours selon des on-dit-qu’on-a-dit car ce document fut réduit en cendres comme les autres– avait sa part d’hérédité à gérer.
Sa vie ne tenait qu’aux grosses ficelles que son papa Persée, prévenant par expérience, lui intimait de suivre sans s’lasser, fut-ce en laisse qu’elle se sentit tenue.
« Ténu le fil sera mais toujours lui, tu suivras ! » était de son paternel la marotte et, deux cent fois par journée, lui était répétait cette phrase afin qu’elle n’oblitéra nullement le conseil si besoin était.
Et pourtant, que risquait-elle ? Les minotauriaux étaient tous des copains qui de classe qui de camp d’été et, désormais, tout labyrinthe était fléché, Gr-isé avec plan fourni à chaque entrée, tout cela sans compter que, placés en des points stratégiques, des guérites d’information étaient installées au profit des égarés ou des cyclopes subitement pris de cataracte.
Oui bon ! Restait bien la sombre forêt magique qui jouxtait la maison de campagne familiale, une forêt aussi sombrement magique que magiquement sombre qu’aucune carte IGN n’avait su fidèlement retranscrire, tous les panneaux de signalisation et tous les jalons en ayant été arbrus militari rejetés à l’instant où ils tentaient de s’y aventurer.
Cela, Persiliade le savait et jamais au grand jamais elle ne s’en serait approché… Jamais au grand jamais.
« T’es pas cap ! t’as peur »... L’ogrion la taquinait constamment sur le sujet !
« J’y vais quand je veux ! »… Allait pas se faire marcher dessus com’ ça par du monstrusillion de deuxième zone !
» Mon oeil !
– Eh bien, j’y vais !
– Ok !
– D’ac ! »
Impossible de reculer… Arg !!! Papa n’allait pas être content mais se faire moquer dans la cour d’école est un bien pire sort que les Enfers… D’ailleurs, le sphynx-teau lui avait même dit que son tonton Adès est plutôt cool…
Persiliade posa un pied dans l’herbe qui jouxtait la forêt et celle-ci, trois brins en particulier, se mit à susurrer « Noooon !!! N’y vas pas !!! C’est dangereux !! »
« Je le dois ! Sinon, on va dire que j’ai peur !
Un magnolia sauvage intervint : « La cour d’école, y’a pas plus terrible ! Fonce, Persiliade mais prends avec toi ces huit compagnons ! Ils te seront d’un immense secours ! » Et il dirigea une tige au sol vers 7 cailloux et un oeuf qui se prélassaient au bord du chemin.
« Que voulez-vous que je fasse de ça sinon alourdir ma charge ?
– Ils sont magiques !
– Magiques ? Magiques comment ?
– Tu le découvriras, fais-moi confiance ! »
Papa Persée ne l’avait jamais mise en garde contre les magnolias fussent-ils sauvages et elle voulut croire que la fleur était de bonne foi. Elle ramassa donc ses 8 nouveaux compagnons de marche et, n’hésitant plus, s’enfonça entre les arbres, disparaissant dans l’instant entre les broussailles.
Ca, c’est malin ! A c’te heure va falloir qu’on attende la suite en mordant ses gencives au sang jusqu’à plus soif ! Tant va la cruche à Persiliade qu’à la fin elle se fend sans sel et on a l’air fin, là, à l’orée de la forêt quand les arbres referment leur branches tentaculaires sur la pauvrette même accompagnée de cailloux car les magnolias sont toujours là !
La dernière fois que j’ai mordu les gencives d’une cruche, je me suis fait recevoir !!
La pérodyssée de persilliade ? Franchement ! Franchement ? la suiiiiiiiiiite, viiiiiiite !
Ah ben j’avons raté l’entrée, il faut dire que pour suivre le labyrinthe, le fléchage est parfois bien utile, même si, pour ogrions et autres sphinxteaus, les balises confèrent à la déchéance. Orly mythe !
Premier segment d’une série comme on les aime, celui-ci déconcerte, du fait de l’égarement dans lequel cette forêt magique plonge Persiliade, « Mais que donc allait-elle faire dans cette galère ? ». Effectivement, « Orly mythe » fait dépassement !
C’est rien moins que haletant, et attendre la suite va faire monter l’adrénaline, à coup sûr. La tension est palpable.
j’en suis médusée par tant d’idées 😉
bon je file relire, j’ai loupé des trucs 😉
bisessss
Pas facile de suivre le fil de cette histoire aussi dense que touffue…faut s’accrocher !
Mais quand on s’accroche, on accroche…:-)
Merci Licorne !! Je savais qu’une forêt, même la plus sombre, n’avait que du magique à vos yeux !
De ce pas, je vais consulter le magnolia de mon jardin, qui s’étiole (le magnolia, pas le jardin, quoique…). Peut-être couve-il une de ces histoires tirées par les racines, et à s’emmêler les feuilles!
Une forêt magique? Comment résister?
Ce serait dommage de se priver !!!