Quelle joie, quel bonheur !!! Monesille est de l’ultime mois de l’année l’élue pour guider notre troupeau de brebis gauloises (et autres) vers la terre promise de l’inspiration magique !!!
J’ai, tel l’écureuil, amassé des idées, j’ai, telle la marmotte, dormi dessus pour qu’elles le mieux mûrissent et j’ai finalement, tel le porteur de chemise à carreaux, tronçonné tout ci pour en faire ça…
Zzzzzz Zzzzz !!!
Marmotte deux minutes auparavant assoupie,
D’un sommeil supposé ininterrompu
Pour bien plus de nuits,
Sortit de son terrier l’œil dru.
Un « Tchhuuuuuk » répétitif,
Bruit sourd et primitif,
Avait clôt de ses yeux l’engourdissement,
La réveillant prématurément.
Ernest le bien nommé,
Fort courroucé,
Re-colmate entrée du terrier,
Part le regard guerrier.
A travers neige circule,
Serre les dents, serre les fesses,
regrette de n’y avoir opercule
Pour limiter que froid n’agresse.
Arrive sur le lieu du bazar,
Y croise Papillon l’écureuil bien hagard
De croiser marmotte en Décembre
Quand tout frissonne, quand tout tremble.
« Ernest, toi ici mon ami ? Vas-tu bien ?
– Papillon, ce raffut est-il le tien ?
– Je n’oserais ! L’hiver, des pattes je murmure,
Des crocs tout au plus je susurre !
– Mais alors ? Quel vaurien ?… »
L’écureuil désigne des bûcherons
Découpant sapins : »Tchhuuuuuk » en répétition.
Ceux-là font carnage certain.
« Mais qu’ont-ils, ces hommes
A débiter une forêt entière ?
– C’est vrai que, d’habitude, tu dors comme pierre.
C’est une coutume de fin d’automne !
Ils coupent, scient, ramènent en ville
Nos herbeux congénères, les ligotent de serpentins,
Boucld’oreillent leurs branches de couleurs par milles
Et les jettent dès la fin du festin.
– Mais… C’est affreux, c’est horrible !
– C’est un fait !
– J’en suis défait !
– Dormir à cette époque, c’est habile,
Vous, marmottes, évitez le pire,
Les skieurs qui tamisent la quiétude,
Les randonneurs qui piétinent ma solitude !
C’est un drame, c’est peu dire !
– Si je pouvais, si j’avais moyen…
– De ?
– De leur exprimer dédain !
– En cela, je peux t’aider au mieux !
-… ??
– J’ai de mon cousin de Colombie
Reçu herbe dorée du meilleur cri !
– … ??
– Aussi magique que folle,
Celle-ci t’offre un Monde de possible
Dont celui fort utile
De pouvoir te faire comprendre de cette foule ! »
La marmotte roule puis fume l’herbe,
A même de nourrir son verbe,
Tousse, recrache, rougit
Se remet, gonfle poumons, s’engaillardit,
Prend voix de grand patron financier,
Roi-massacreur d’ouvriers !
S’apprête à aboyer quand…
S’éteint, s’adresse au maître des glands :
» Ont-ils seulement peur quand on rage ?
– Bien souvent non !
Ils se rebellent, rendent coups pour cons,
S’adonnent au vice, jouent aux moins sages ! »
Eut voulu tonner, sonner clairon,
Raisonner ces chemises à carreaux,
Leur expliquer son sommeil en lambeaux
Qu’ils n’aurait obtenu que rébellion.
Préféra mander écureuil
Pour que celui-ci, dans un tronc,
Une cachette à noisettes dont il a don,
Trouve plumes à taille d’oreilles !
Essaye, pousse, tourne, retourne puis acquiesce
Que solution est trouvée en ces improvisées boules quies.
S’en va rassuré retrouver son chéri, sa transe,
Ce doux et léger monde du Silence !
Quel brio ! Hi, hi, évidemment une certaine rime croisées m’a bien fait rigoler, mais connaissant ta nature discrète et pudique je me doute que ce fut involontaire 😆 et comme tu dis : Fumée d’herbe donne la gerbe !
Le pôvre s’il fait comme moi, je n’arrête pas de les enlever les boules quies pour voir si un bruit…
Je mets sous presse et j’envoie demain.
bISES
C’est fort aimable à vous ! Je souhaiterais concourir dans la catégorie « Fumée blanche » !
Voui, as-tu entendu parler d’un bruit de votes !
Si c’était un son, il serait lourd et emprunté, je crois !
Le son lourd des corbeaux sur nos plaines ?
Joli ! et l’aiguille du sapin de Colombie, quelles qualités vertueuses a-t-elle ?? 🙂
Merci Carnets !! On en fait des inhalations à t’en déboucher les chakras paraît-il !!
La marmotte est économe en énergie, n’est t’il point ? Quant à l’écureuil, il est visiblement plein de ressources. Le bon sens est donc au rendez-vous de ces deux associés.
Drôlement bien bûcheronnée, cette histoire.
Et puis ce jeu de mot lumineux, celui de la brebis gauloise, jolie perle.
Félicitations au tronçonneur de la rime. C’est du grand ! Avec plein de guirlandes clignotantes autour du sapin, décembre avec ses fêtes de bout d’an a des vertus agendesques sages.
Qu’il est doux de se laisser transporter dans ce monde du silence même si les boules Quies sont là indispensables pour supporter les chemises à carreaux. Jolie fable, chère patte à boules (de Noël).
Ah les rimes Croisées en « ule » et en « esse »
Je confesse avoir ri et maintenant telle la chouette je hulule 🙂 🐾🐾
J’en étais en stress,
Face au quatrain qui nous trucule,
Voué à rimer en bassesse
Quand, parfois, l’inspiration solution inocule !!
ah, le rêve ! Un opercule bien placé pour limiter toute entrée d’air ! Mais pour la sortie ? Comment fait-on ? Champagne ! 😀 Il a raison Ernest, dormir et oublier un instant tout ce qui se passe autour de soi ! Quelle heure est-il ? Zut, trop tôt et puis j’ai encore plein de textes à lire ! Bravo pour cette belle fable pleine de beaux sapins qui seront boucl’doreillés
MarieJo, tout rêve vient à point à celle qui y croit et je te souhaite que celui-ci, entre d’autres et si c’est ton désir le plus cher, soit exaucé en l’instant…. Merci à toi pour ta visite et ce gentil mot ! A bientôt
😀
Quand marmotte ronchonne, écureuil marmonne,
Herbe d’or les rendort, d’un commun accord.
Waouh quel talent ! Heureusement que je n’ai pas lu ton texte avant d’écrire le mien, je n’aurais pas pu ! Déjà que je complexais à mort ! C’est de la haute voltige Monsieur La Patte et pas de bavures !
Poésie aussi magique que folle, pur moment de délire, j’aime