Des mains en colère.
Sous la frondaison protectrice s’asseoir en tailleur,
L’herbe pour socle.
Une brise entraîne l’eau stagnante vers la berge.
Les vaguelettes intimident la vase,
S’effondrent sur l’herbe.
le clapotis résonne, tait les mots ennemis.
Les yeux sont déjà loin.
Asséchés d’avoir tant déversé,
Ils clignent mais ne se ferment,
Perçoivent la lumière vive à travers les feuilles déliées.
Ils s’enfuient droit devant
Survolent les remous chantants,
Gravissent les monts escarpés,
Se perdent dans le blanc, s’évadent dans le bleu.
La respiration seule reste.
Le torse brûle,
Un souffle chaud s’enfuit, charrie la rage,
Un frais s’infiltre, étouffe les braises.
L’appel d’air ramène inlassablement à soi.
Les mains se dérident,
L’une glisse, échoue au sol.
La colonne relâche
Et le cou, rigide piédestal,
Ne parvient à stopper l’élan.
Le menton se redresse, les yeux brillent,
Les pupilles dilatent les émotions.
Un cœur réinvesti.
c’est chez toi ce superbe paysage Mr le poète ?
Si, par « Chez moi », tu veux dire dans ma tête, Ouiiiiiiiiiii !!! Oui, 3 fois Ouiiii !!! Je le veux !!!