A ce jour, on en était là quand…
(pour info, le début de la saga est là)
Cette rencontre semi-paternelle avait chamboulé son monde, Ingrid n’arrêtant pas de ressasser et Flippé étant perturbé sans qu’on puisse définir si c’était un discours intérieur qui le taraudait (autant qu’un boulon d’or ) ou les jacassements de qui vous savez.
L’auteur mettrait une pièce sur la seconde option mais que sait-il vraiment, lui ?
Aux immenses maux, le placebo ! Troisième tonalité :
« … Vous êtes bien chez Madame Marraine, psy pour animaux conscients et princes désorientés, je ne peux pas vous répondre, je suis absente, veuillez énoncer après le bip sonore suivant votre malaise général et parler de la relation à votre parent du sexe opposé, sauf si vous êtes castor lapon, auquel cas les deux parents. Merci ! … Bip ! »
Injoignable ! Flippé ne put ravaler sa colère ! Occupée, toujours occupée ! Jamais là !
Il avait essayé une première fois puis, le temps de retrouver une deuxième cabine immergée, trois jours s’étaient écoulés pour échouer au même résultat.
La-dite cabine était située en baie de Somme et les grandes marées ayant fui au large, les lâches, les couardes, les ingrates, nos dauphins furent bloqués dans le trou d’eau attenant.
« SOS baladeurs imprudents » ne répondant pas et n’ayant plus de monnaie pour appeler une autre âme ou le commandant Cousteau, nos dauphins prenaient leur mal en patience quand un noir mouton – encore un décidément, cette histoire vire au succés damné – vint trotter juste à côté en lançant des « Bèèèè Bèèèè »… Un mouton quoi !
« S’il me demande de lui dessiner quelque chose, je le fracasse à coup de demi-échasses roses ! » entonna Flippé de manière tellement véhémente que l’auteur déplore ces propos et incite chacun de ses lecteurs, surtout les plus jeunes mais aussi les plus vieux, à toujours faire preuve de non-véhémence, à aimer son prochain… Et surtout l’auteur… D’ailleurs, si vous pouvez « liker » le post… Bref…
« Bah lö Biloutes ! T’fêt’ quoâ lö ? » braie l’ovidé.
Ingrid, qui avait fait des stages mi-survie en milieu hostile mi-théâtre de rue, murmura à l’ouie de Flippé : « Ne dis rien, fais le décédé ! »
Aussitôt, elle se mit sur le flanc. Fort belle impro.
» Tio ! ‘Core des p’ssons qu’é mörts !
– Hélas, cher autochtone foncé, tu découvriras vite qu’elle est bien vivante… Et qu’elle cause ! »
Ingrid lui donna un coup de nageoire et s’en fut à l’autre bout du trou, c’est-à-dire qu’elle resta au même endroit parce que le trou était somme toute bien restreint. Mais si le trou avait été plus gros, eh bien, elle serait partie… Mais il ne l’était pas, alors.
» Vö vous êt’ fé pr’ndre p’r lo m’rée ? »
Dans le doute, Flippé valida du rostre.
» Tio ! C’moch’ ! V’êt’ bl’qués pour queck j’urs ! Tio ! »
Dans l’expectative, Flippé acquiesça.
« M’fin, lö sp’ctak d’lo Baie è bô ! tio vö t’r’galer quin l’nuit s’ra lö ! »
Dans l’dépit, Flippé opina.
Sonnerie dans la cabine, Flippé se rua.
» Vous avez cherché à me joindre ?
– Madame Marraine la psy ! Oui ! Nous sommes bloqués en somme !
– Oh !! Mon dieu !! Ne parlez surtout surtout pas aux moutons ! Ne vous approchez pas de l’herbe, elle est salée !… J’arrive, je viens vous sauver ! »
Cauchemar ! Du sel, encore du sel, du sel partout ! Dans l’eau ! Dans l’herbe ! Du sel ! Horreur !
(Effet-spirale comme dans Vertigo)… Flippé s’évanouit.
J’avais omis de mettre le lien vers la suite !!!!
« Ne parlez pas aux moutons »…sage conseil ! 🙂
Ni compter sur eux, sinon ça fait faire dodo et… Eh ! T’ s’rais-t’y pas d’mèch’ ‘vek ceus-là, Carnets ?
Ch’est tout’d’même plein de chuchpense ! Quoi que t’dise, ch’est pas del torte ! El baie de Somme, ch’est des couilles en boites.
La vache ! L’accent !
J’ai retranscris au mieux mais plus je lis moins je comprends !
C’est quand même une brave paire de Manche que d’y suivre toute l’affaire, mais je dois dire qu’ils sont tellement attachiants, ces deux là, qu’on ne peut finalement que les aimer. Ils ne sont tellement pas en retard pour en rire. Faire la morte dans un trou d’eau, d’une extrémité à l’autre et sans même se déplacer, si ce n’est pas de l’art artistique, je ne vois pas trop ce que c’est d’autre.
J’ai eu du mal à identifier si l’accent était aigu ou simplement circonflexe.
Un dauphin qui n’aime pas le sel, c’est un dauphin d’eau douce?
Mais ça s’arrête au moment le plus intéressant …. Quel cliff hanger !!!
Suspense-magazine m’a proposé un CDD (pour maintenir le suspense, ils ne signent jamais de CDI)
y’aurait-y pô in p’tiot oc’son c’te bestiô lô ? Télofône miso ?