Avant d’en être là, on en était ici
Prince naviguait à vue… Un peu com’ l’auteur… Ingridishka, la gymnase qui avait perdu son cirque lui raconta comment, après un spectacle rondement mené, un numéro abouti où elle avait fini dans une boîte à chaussure taille 37, nouveau record du Monde homologué supplantant sa boîte à chaussure taille 38 2/3 d’Octobre 2012, elle s’était retrouvée coincée, le gros orteil gauche près de l’occiput avec totale impossibilité de bouger dans l’instant.
On sait ce que c’est, le Cirque, c’est une grande famille le temps de la représentation puis chacun vaque à ses affaires qui d’arroser Barnabé l’hippopotame qui d’aller manger épicé pour faire passer le goût de l’essence pour les cracheurs de feu qui de ranger le chapiteau pour les rangeurs de chapiteau.
Ingridishka fut ainsi oubliée là, en plein milieu de la scène sans que personne n’en prenne garde.
Elle réussit à soulever le couvercle d’un demi-coude après des heures de lutte pour le dégager de la commissure du genou puis, d’un geste général du corps, imprima mouvement à gauche, puis à droite, et encore à gauche, encore à droite, à gauche, à droite… Une pause, point de côté… Puis elle recommença oh hisse ! jusqu’à que roulis fit la boîte basculer sur ses angles.
Elle sortit de ce trou à la primeur du jour suivant, cirque évanoui dans la nature à peine réveillée.
C’est ainsi, après d’autres longues heures à battre sentiers à leur recherche qu’elle tomba nez à nez avec Marraine la psy et Cra-Prince (appelé ainsi car déguisé en crapaud… Faut suivre hein !).
Celui-ci bondit sur l’occasion de l’aider com’ sur nénuphar et ainsi en étaient-ils à chercher de concert quand ils virent, sur le pare-brise d’une calèche garée en bord de chemin un prospectus pour le cirque en question se produisant le soir même à Saint-Higelin-en-Cantine.
Sanit-Higelin-en-Cantine était bien à deux jours de marche, à trois jours de bond et à quatre de roulade de boîte. Ils décidérent d’à-pied s’y rendre.
Chemin faisant, ils croisèrent trois cochons, des papiers plein les bras qui leur racontèrent leurs malheurs, qu’un loup de leurs connaissances souhaitait ardemment les inviter à méchoui tantôt, que ceux-ci, groinïfant là-dessous complot, avaient décidé de construire abris où se cacher mais que, devant la prolifération des cabanes en sucre, en glucose, des maisons de poupées, des tanières à ogre de marais, des châteaux cernés de ronces, des cabanes à ours trop petites, le gouvernement avait pris arrêté exigeant avant tout bâti que permis soit donné.
Et, croyez-y donc ou pas, même construire en paille n’est plus simple de ces jours-là. Ils en étaient à expliquer à nos deux protagonistes l’incohérence de l’article B-119 qui contredisait avec moult outrecuidance l’article B-107 quand Prince et Ingridishka en eurent marre autant que vous et moi !
En avoir marre dans le Monde merveilleux n’est pas vraiment bien vu. Le code de déontologie vous attribue à votre naissance une liste de sentiments auxquels vous n’avez droit de déroger.
Prince avait bravoure, empathie, coeur vaillant, intrépidité en magasin mais pas agacement. Il fallut feinter, dire qu’ils avaient rendez-vous avec des polichinelles qui leurs avaient proposé l’hospitalité d’un tiroir pour la nuit venue afin de quitter les trois porcins dans une fin en tire-bouchon.
Ils s’en furent donc, marchèrent d’autant, parcoururent ainsi et arrivèrent à Higelin le soir-même, contredisant ainsi toutes les données de navigateurs mais faut dire qu’ils n’avaient pas eu de ralentissement ni de travaux tout le trajet durant. Et l’on sait que cela joue !
Le cirque était là, encore monté, le spectacle se déroulant.
Ingridishka en était toute heureuse. Elle embrassa Prince sur la joue parce qu’elle avait « prude » comme attribut et pas « dévergondée/ mante religieuse » qu’elle eut su utiliser à cette occasion dans un buisson qui leur caressait les mollets.
Il regretta de n’avoir point « gigolo », elle fut déçue d’être dépourvue de « grosse pouffe », ils se serrèrent la main car ils avaient en commun « courtois » et « un peu gauche ».
Ingridishka disparut sous le rideau du chapiteau et Prince put user de « patience » et de « zénitude totale » alors que « M… quoi bordel, tu fais chier, Vas-y, elle est mûre ! » avait presque fait son chemin jusqu’à lui.
Chouette, je suis la première à gondoler un commentaire qu’il m’a fallut interrompre toute affaire cessante pour aller mettre de la crème sur ma piqure de guêpe qui me démangeait trop. Heureusement c’est sur la main mais j’aurais pu en mettre partout tellement je me suis bien amusée, pliée en 36, comme notre contorsionniste Indridishka. Comme attributs, on peut ajouter à la patte « infatigablement rigolo ». On ne s’en lasse pas ! Encore, encore… (très pudiquement, tout ça, et avec modération…).
Je me suis itou un peu emmêlée les pinceaux dans le glossaire de fin de partie mais j’ai bien fini par rendre à chacun son attribut (du sujet) et qu’est que je me suis bien marrée !
pfffffffff ça devient de la haute voltige ce concours là, il va falloir trouver moyen de moyenner 🙂
re-ps : (il y avait les barquettes trois chatons aussi…de mon temps !)
J’adorais les barquettes 3 chatons !
qu’est ce que c’est que ce cirque fou ? j’en perds mon latin pour mettre un commentaire digne de ce nom …tu es un sacré numéro quand même , ceci écrit sympathiquement !!!
Je dois dire que ça laisse scotché. La boite à l’orteil coincé sur l’octopus gauche, arrosé d’un Barnabé magic circus. Jolie cuisine de fée.
Tu me connais, j’ai essayé pour arriver à bien décrire et… C’est assez facile d’arroser un hippo finalement !
Mon clavier en est trop sidéré pour commenter. Je vais lui faire un massage des touches et je reviens plus tard. Pfff…
Il paraît qu’il faut particulièrement s’occuper des touches « point » et « G »… C’est ce qu’on m’a dit… Ou alors j’ai mal compris ?
Bon, ça va mieux.
Alors je peux te dire que j’ai enfin bien compris l’histoire des 3 petits cochons (dont je me souciais comme de ma première côte de porc aux haricots jusqu’à présent).
Voilà un prince en pleine mutation. Des tribulations à chiner encore tant il reste encore à en dire.