Les pieds trépignent encore.
» Voulez-vous vous…! »
Ils calment le rythme. Un gros pouce tente le rappel, n’est pas suivi, hésite en pleine montée, freine jusqu’à se reposer au sol sur la pointe de l’épiderme.
Peur d’être rabroué. Tout au plus pourrais-je lui lancer un regard de compassion. Mansuétude à tous étages.
Voilà qu’une main qui pendait, lascive, ressent la contagion et se met à tapoter une mélodie imaginaire.
« Quoi d’autre maintenant ? » L’oreille bouge du lobe de gauche à droite, nie avoir eu vent de quoi que ce soit.
Main, confuse, s’arrête en plein solo auriculaire.
« Vas-y, finis ! »
S’exécute d’un grand final qu’il aurait été dommage de ne pas laisser s’exprimer.
« Personne d’autre ? » Pas de réponse. Epaules n’osent s’hausser. Corps feint le repos total. Respiration ralentit au possible.
Bonne volonté évidente.
Devant cette soudaine et inhabituelle immobilité, le cou se tend. Rigidité à babord !
Diagnostic évident : face au vide, ça phosphore sévèrement plus haut !
Les pistes convergent toutes vers l’hémisphère droit qui, repéré, débranche les synapses, joue l’ange-qui-passe, tente en dernier recours la diversion au niveau du genou.
« Efficace, l’animal ! » Le corps tombe dans le piège. Tout à son honneur d’être resté ce même bel ingénu, je laisse être.
Genou qui gratte, main attirée, le poignet suit, le coude se plie à la volonté des deux premiers, embarquant dans l’embardée jusqu’à épaule qui commençait seulement à se détendre.
Gestion du -léger- traumatisme expédiée, chacun revient dans la position initiale.
Tout reprendre à zéro. Ne gronder personne.
C’est un exercice difficile de s’ancrer, de ne rien faire, ne rien penser, ne rien projeter, juste être là. La patience, ici, plus que tout s’impose.
« Nous reprenons, s’il vous plaît !… Ensemble… 1… 2… 3… »
J’adore (bis).
C’est zen?
Et pourtant, le modèle de départ n’était pas équipé en série !