Qu’il était joyeux, qu’il était heureux, tout en émotion,
qu’il était… Comment dire ??… dans cet état d’esprit, not’ pinson
Voletant au gré des vents et, sous ses ailes, de leur aimable friction,
Quand il vit, au détour d’une vrille, un bien infortuné poisson
Coincé, emberlificoté de la nageoire gauche dans l’anse d’un pochon
Provenant d’achat en grande surface de quelque alimentaire portion
Et laissé là à seul but d’une volontaire et assumée dégradation.
Ni une ni deux, ne sachant compter et par pure dévotion,
Pinson fringuant, d’un piqué, va à son cul apposer délicate pression
Et d’un coup de bec le libérer de cette insoutenable tension.
Malheur, rate, dose mal et n’y laisse que trace d’un poinçon.
En représailles à l’assaut, l’aut’ lui donne d’insultes sa ration.
L’invective, le nomme « d’Espèce d’empiaffé ! » avec passion,
D’habitant des airs avide de moeurs légères et de dépravation
Et que lui ne goûte guère cette honteuse et sordide potion.
Notre volatile ne pouvant répondre, le bec coincé non par la tension
Mais bloqué par une écaille dont il a malencontreusement opéré ponction,
S’en repart, ne souhaitant expliquer de son geste l’intention
et alimenter plus de friction en une belliqueuse discussion,
Encore moins souffrir de l’autre la subite dépression,
Car sa maman lui a seriné,quand il était chez elle encore en pension
La nécessité, sur chaque branche, de se poser en attention
Et celle, aussi importante, de toujours savoir quitter par précaution.