Mademoiselle, j’aurais par ces fleurs
Volontiers voulu, en un instant,
Effeuiller vos couches, obtenir vos faveurs
Afin, dans la mienne, de vous mener aisément.
Il semble qu’un chocolat ne suffisse
A nourrir votre instinct animal,
Vous craigniez peut être que ma patte ne salisse
Votre âme de manière fatale.
La rage en mes mots agit
Et, face à ma sanguine déclaration,
Vous voir hésitante à goûter l’action
Bloque l’ultime pulsion en moi encore blottie.
J’aurais lutté par des poèmes,
Versé en toute prose ma conviction
Si seulement j’avais pensé que c’en était le thème
Qu’ici bataille était solution.
Amour et guerre n’ayant rien à partager,
Je me suis offert le drapeau blanc,
Au placard mes périmées utopies rangeant
Pour laisser la place à de belles pensées
Que j’offrirai à qui le désirera,
A qui saura en apprécier l’offrande,
Cadeau sincère qu’elle saura me rendre
Dans cette douceur qui, le mieux, la qualifiera.