Un mot…

… comme l’étymologie de l’amour, de l’amitié, de la tendresse, de ce que l’autre voudra bien aller y chercher.

Un mot rend les actes superflus. Le prononcer, oser le prononcer.

Car je me livre totalement à travers lui. Je livre tout de moi, mes intentions, mes envies, mon âme.

Essayer de le nettoyer de mes projections pour l’offrir neuf et étincelant.

Que celui ou celle qui le reçoit l’accueille au mieux de ses désirs.

Dès lors, il ne m’appartient plus totalement mais crée ce « pont » entre eux et moi.

Je me sens accompagné.

Je fais ma route seul mais je croise d’autres destins continuellement. Et je m’abreuve d’eux.

Un mot teinté d’amour est un nectar qui coule en moi, m’inonde et se déploie à l’intérieur.

Je l’acquiers pour toujours, il se renouvellera et je saurai quand et comment m’en servir.

Un mot est un témoin. De nous, nos vies. Un  marqueur. Mais pas indélébile.

Je le façonne, je lui donne les lettres de noblesse que je lui attribue, il porte mon sceau.

Alors, oui, la parole est sacrée, je l’espère, je le crois.

J’essaie de ne pas la galvauder. Je suis humain, je n’oserais prétendre que j’ai toujours tenu bon.

Mais j’ai fini de culpabiliser, je livre mes mots au mieux de mon amour grandissant et s’ils vous touchent, je sais que j’en ai fait le meilleur usage possible.

Un mot n’a pas de définition achevée, je la modifie chaque jour et je prends grande attention à ne terminer que d’un point virgule, je lui laisse le bénéfice de mon doute convaincu.