A boulets rouges sur vos rêves !!!
On vous intime l’ordre d’atterrir, qu’il est l’heure, qu’il faut arrêter là, qu’il est temps… « Sois sérieux un peu !!! Grandis !!! »
Oui, soyons sérieux, grave, emprunté, vendu à la maturité à tout prix… Si je m’engage, j’veux ma boîte de lexomil gratuite !!!
Entre les deux rives du fleuve, intitulées d’un côté insouciance, de l’autre gravité, tu tatonnes à te demander ce que tu pourrais bien faire, si l’eau est assez chaude, si la traversée vaut le coup… Bon, faut bien l’admettre, la première rive ne te correspond plus… Mais la deuxième… Elle ne t’excite guère.
Et tu n’es pas fou, tu sais qu’une fois de l’autre côté, tu n’oseras plus retraverser.
Comment s’étonner qu’ils soient si nombreux à ne jamais passer le cap ? Quand on y pense, les fous sont ceux qui traversent, ceux qui abandonnent leurs rêves, leurs envies, l’émerveillement de chaque instant.
Car, dès qu’on a posé un pied sur ce sol-là, c’est plancher des vaches assuré… Et vous aurez beau beugler, cela ne fera que vous fondre davantage dans le décor.
Arrimé pour de bon… Arrimé rime avec avis de tempête dans ma tête.
J’ai un bon nez, j’ai senti que ce vent allait tourner; et j’ai une bonne ouie, j’ai entendu les hurlements… Et mes moustaches sont intuitives, je n’ai pas cru au pré carré idyllique.
Alors, j’ai cherché ma vérité. Un pont. Un gué. Une barge. Une illumination, Ma vérité.
Ce n’est pas vraiment qu’on se ment. Plutôt qu’on ne s’écoute pas. Si l’on s’écoutait, on creuserait bien plus, en soi, on chercherait ses aspirations profondes, et ce petit îlot désert bien à soi où l’on pourrait mûrir, maturer et écrire sa propre histoire sans « que blanc ou noir », sans « ci ou ça et pas les deux », mais avec toutes les teintes de l’arc-en-ciel.
Je crois avoir trouvé mon îlot à moi. Le sable y est doux et chaud. Je m’y repose et je m’y construis chaque jour.
Et j’ai moins peur. Du passé, de l’insouciance, de l’irresponsabilité, de mes erreurs. Et du futur.
J’ignore ce qu’il sera. A chaque seconde, j’ai le choix de la bifurcation.
Et à chaque fois, j’essaie d’écouter ce que je suis au moment de mettre le clignotant… Et je me trompe de moins en moins de route. Et celle-ci s’élargit de plus en plus.
Tout gagne en simplicité.
Je ne regrette pas le collant vert. Mais j’aime toujours aller avec Mary essayer d’enseigner une chorégraphie à des pingouins, j’aime croire que ce rêve qui me porte, cet espoir qui luit en moi, cette envie folle sont, seront peut être un jour réels, j’aime me dire que rien n’est dit ou écrit à l’avance, j’aime toujours m’émerveiller, j’aime croire que… Car croire, c’est déjà créer un peu de sa réalité future…
Peter vit toujours un peu en moi.
Et j’ai gardé un peu de poudre magique.
Bon, j’ai gardé beaucoup de poudre magique.
Et je n’hésite pas à m’en servir. A chaque fois que j’ai envie. Et cela fait de moi ce que je suis.
J’aime être.
Arrimé rime avec avis de tempête dans ma tête… Je suis présentement rivée au canal météo.
Lili, je désigne officiellement ton commentaire soleil de mon 10 Janvier !!!!