Aux abois dormant…

… En ces temps où il est de bon ton de laisser faire et de les rôles intervertir, v’là t’y pas qu’un soir, changeant ma couette avant d’aller me faire asperger la tronche de sable, j’adjoignis d’ajouter une camomille au dit processus d’endormissement…

Espérant secrètement que cet élixir m’assoupirait pour fort fort longtemps, espérant que mon insupportable absence provoquerait l’envie de moi chez certaines, j’avais pris soin de laisser porte du donjon-appartement ouverte afin d’aider et d’être accessible.

J’avais poussé la porte quand même… Ne pas être accessible au manque de volonté… C’est tout un art de se faire désirer… De créer le manque… De faire naître l’insoupçonné besoin… Pour atteindre l’irréversible nécessité.

Mais bref, me voilà somnolant avec opiniâtreté, sentant mes dernières secondes de conscience poindre, cherchant la position de sommeil la plus adéquate pour un temps indéfini… Se faire réveiller plein de crampes casserait le mythe.

Pas une mite… Un moustique.

Histoire de perturber le conte de fée naissant que j’avais échafaudé, un moustique plein de volonté avait trouvé moyen de pousser la chevillette légèrement afin, dans l’entrebâillement ainsi créé, de s’infiltrer histoire de briser le philtre magique que je souhaitais donner à l’instant.

pas de dragon à l’extérieur, pas même un gecko dans la pièce pour absorber l’imposteur.

Sentant bon an mal an mon heure morphéienne arriver, je choisis d’ignorer le zélé ailé arguant qu’une piqure n’a rien de commun avec un bisou et que l’Histoire saurait ne pas tenir compte de son éventuel interaction avec votre héros ici présent quasi-dans les vaps…

En parlant de ça, où est-elle ma vamp ??? Cela se veut princesse autonome, dégagée des schémas de dépendance « Tiens-voilà-ma-dot-épouse-moi » et ça ne trouve même pas la rue.

Bien sûr, trop confiant, je pensais que Mademoiselle ne buterait qu’à l’étage.

J’eusse dû flécher, mettre des bouquets de p’tits ballons gonflables à chaque coin de rue, d’avenue, d’autoroute afin d’avertir, de diriger, de dire « ci-git le Prince » au 12 de la rue…

Quel manque de prévenance de ma part !!!!!… A douter que je fus prêt et que je méritai la chose !!!!!

Et moi qui osai m’endormir, rustro-goujat trop sûr de lui… J’en aurais honte s’il était possible d’éprouver tel sentiment en plein sommeil lent/profond… Mais, apparemment, ce n’est pas possible… « Bon, ce n’est que remis » Me dis-je.

Il eût été paradoxal d’attendre le sommeil du même nom pour ressentir remords… Aussi m’abstins-je, repoussant à plus tard la funeste émotion.

Non, je préférai me concentrer sur mes rêves, des rêves dans lesquels trônait Mademoiselle. Je la vis cherchant sa monnaie au péage, scrutant la carte routière IGN 654-78… Alors qu’il fallait prendre la 644-78… Massacrer un conte à un chiffre prêt, c’est bien la preuve que cette société capitaliste est un monstre ingrat et corrompu pouah !!!!…

Je lui envoyai un sms mental « www.mappy.fr »…

Elle cherchait peut être un immeuble abandonné, entouré de ronces, de fougères, avec plein de mauvaises herbes partout et un sac de recyclable qui traîne dehors depuis 3 jours (parce qu’ils ne le récupèrent que le Lundi ici)… Et les volets fermés. Sans exception.

Oui mais… Je prends soin d’aérer tous les jours… Donc j’ouvre les volets… Un réflexe appris tout p’tit… Un coup de ma mèr… Un sale coup de la marâtre… Vicieux !!!!!!!! Mais efficace !!!!

Les classiques sont toujours très efficaces.

Une réflexion sur “Aux abois dormant…

  1. qu’est devenu le moustique ? vas-tu conter son histoire ? ou bien celle des éboueurs passant relever le sac ?…la suite ! on veut la suite !!!

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