Impromptu comme parfois,
Georges allait chemin marchant,
De bonne fortune point n’attendant
Qu’elle lui offrit à croiser joli minois.
Or donc, puisqu’il lui plaît
D’apparaître à point innommé,
La chance fit muse accourir,
Laissant à Georges tâche de la conquérir.
Pantois mais pas pataud,
Il se hasarde, s’approche,
Tâte terrain, cherche l’accroche
Créant en elle sourire éclos.
Oui, elle sourit, délicieux aiguillon,
L’enjoignant à persévérer.
Elle le cloue d’une répartie aisée
Ils roucoulent, adorables oisillons.
Elle s’assoit, il l’imite,
Elle le regarde, il soutient,
Quatre prunelles qui ne se quittent,
Des frissons jusqu’aux mains.
Le silence se fait idéal allié,
Laissant le temps ainsi bloqué,
Donnant solennité au moment
Qui n’en demandait pas tant.
Qu’il est bon de ne pas oublier
Ces petits moments d’éternité
Qui vous inondent, vous ravissent,
Vous deviennent addictif vice.
Ainsi porté, vous filez au gré du vent,
Confiant, assuré de revivre
Délicieux et vaporeux instant,
Partage des sens et joie ivre.
ça rime et c’est beau !