Georges est ressuscité.
Fieffé félin qu’il est, le voilà revenu de parmi les cryogénisés du bulbe romanesque.
Il s’était comme évaporé, cuit et recuit trop à point par des brasiers de déception.
Durant quelques temps, un nouveau plantigrade avait peuplé les contreforts pyrénéens, mettant énormément de coeur à l’ouvrage d’une hibernation d’envie.
Grognant dans son trou, il refusait de sortir ne serait-ce qu’un vers, une strophe, un texte.
Brufff !!!
Et puis, le papillon tapi en lui est revenu chatouiller sa truffe râleuse. Et il a remis le nez dehors. Différent.
Avant, il rêvait de trouver sa « p’tite écorce d’arbre chérie » contre laquelle il pourrait se frotter à outrance, il n’espérait que de farandoler avec Mlle Reine-des-abeilles afin d’en savourer la gelée royale.
Oui mais.
L’écorce, c’est à y perdre le nord, sans mousse sur elle, est dure et râpeuse, peu encline à être appui de circonstance pour qui réclame douceur. Et Mlle Bzzz, à se voir « subtiliser » sa substance profonde, en est à crier au lèche-majesté.
Il y aurait là de quoi retourner se murer dans sa grotte.
Non. Désormais, Georges, ours à sa façon, ours différent de ses congénères, se sent pousser des ailes.
Il va enfin pouvoir aller « conter fleurette » aux écureuils qui le narguent, sur leur haute branche, en lui exhibant leur noisette sans lui donner plus à grignoter.
Il se sent poisson aussi, prêt à se mouiller et à renvoyer dans les bas-fonds toutes ces sirènes qui chantent fort et trop haut, coquilles vides et non perlières qu’elles sont.
L’éclat de l’écaille ne fait pas capital garanti.
Georges change.
Georges se déifie avec l’âge.
Mégalomane-mélomane, il se sent plus fort. Fort même… Très fort même. Limite omnipotent. Après tout, n’a-t-il pas, lui aussi, ressuscité.
Egalité.
Georges voit plus loin. Chemin de croix, concept révolu.
Comme le serpent tu fais peau neuve la saison venue.
Pour toi c’ est peut-être l’ approche du Printemps?
Tu sembles avoir eu envie de passer du monde Yin au monde Yang !
Quoi qu’ il en soit… c’ est que du positif.
Bonjour ma commentatrice si fidèle… Oui, je dois bourgeonner-fleurir de l’intérieur quand arrivent les beaux jours !!! Du positif, c’est le concept viiiiiiii !!!