J’ai sous-loué à mon très cher ami Arthur
Son épistolaire style tant il est vrai que son
Succès plus que vénéré mérite qu’attention
Lui soit portée dussè-je, jusqu’à l’usure,
Être éconduit, sot d’avoir osé affronter
A verve littéraire inégale ce talent-né,
Ce génie, jonglant avec mots comme avec quilles
Alors, qu’à côté, éléphant, je ne vaux bille.
S’il me vaut revêtir cet habit d’insensé
Trop grand pour moi à l’évidence, accordez
Moi, dans votre outrageuse indulgence, sourire
Afin, qu’en un instant, à l’écarlate je vire.
Ainsi récompensé, ma peine de n’être prodige
Sera bien amoindrie, et le cœur tout léger
Parmi mes semblables humains je redescendrai
Revigoré par vos doux yeux couleur vertige…
Qu’il fait bon, par telle fibre transie, laisser porter
Son esprit, son corps, son âme à l’unisson. Nu,
Là, Sans chaînes, censure, horizon qu’on n’obstrue,
J’irai chercher courant ascendant pour créer.
Timide, je me contenterai de vouvoyer
De nouvelles altitudes, d’en saisir le tumulte
D’imprégner ma patte de cette inspirante pulpe
Pour donner deux ou trois vers, un essai. Oser.
Très bel amalgame d’un son qui en devient mélodie d’un mot.