J’avais cassé ma mine.. Enfin non !!!!
Je l’avais égarée, perdue quelque part au milieu des multiples états que j’ai traversés…
…D’esprit, d’âme, ils m’ont trimballé de droite et de gauche. J’ai subi.
Ma mine en fut blâfarde, rougie, empruntée, triste, hautaine, renfermée, absente et tant d’autres… Jusqu’à en devenir sombre… Jusqu’à en virer au noir…
A risquer de virer « gueule noire » j’ai préféré repartir à la mine… Ré-écrire… Bien décidé à rallumer ma lanterne d’inspiration, j’ai pris pioche, pelle et burin m’attendant à taper dans du dur dans un premier temps, à avancer centimètre par centimètre au forceps, à l’huile de coude avant d’arriver à excaver des pépites d’imagination de cette matière potentiellement fertile qui occupe mon lobe gauche …
J’avais peur d’un tunnel sombre, étroit et long, très long. J’avais peur de devoir étayer en catastrophe à chaque effondrement de phrase, j’avais peur du coup de grisaille déprimant, du véto auto-systématique qui coupe l’auteur dans sa course folle vers la création.
Et, finalement, la roche fut plus tendre, la progression rapide une fois sur les rails… Et une lueur apparente au loin comme un appel… Et la terre se faisant sable, je creusais, creusais avec une aisance que je n’avais pas connue depuis si longtemps… La sensation d’être de retour…
Et je rejoignais la surface sur une plage de sable fin.. A l’air libre enfin… Loin de la noirceur des derniers temps…
Un havre de paix…
Sorti de terre…Plus de risque de coup de grisou ici..
Mer calme… Pas de vague scélérate à l’horizon…
Ciel bleu… Aucun nuage noir en vue…
Sable doux… Pas de mouvant en vue… Stabilité assurée.
Décidé à rester ici.
Dans certains cas, l’immobilisme c’est agréable. Quand on a trouvé un endroit sûr, doux, tendre, apaisant, inspirateur.
Quel plaisir d’y prendre son temps !!!! Quel plaisir d’y rester !!!!
Je m’attarderai à écrire dans le sable humide faute de papier, quitte à ce que l’eau me renvoie à mes études d’un balayage rapide et net…. Dans un endroit aussi paradisiaque, mon esprit ne se fera plus cloisonner, il trouvera toujours son espace à lui pour offrir ce qu’il peut offrir…
Quand tu es sur la plage de sable fin, et que tu regardes la mer et l’horizon… et bien là juste droit devant, il y a une petite île, il y vit quelqu’un qui te fais signe et qui est bien content de te revoir apaisé, libre et inspiré.
…oui, et moi je suis la petit avion super bruyant qui passe au dessus de la plage en tirant la banderole annonçant la grande soirée t-shirt mouillés au Macumba Nignt Club !!
@ Charlotte : Je vais tâcher de jeter de nouvelles « bouteilles » à la mer plus fréquemment si je peux promis !!!!
@ Lolo : « P’tit avion super bruyant » est un métier tout à fait honorable !!!!!… D’autant que le macumba est connu et réputé pour ses soirées dignes de celles de l’Ambassadeur avec moult Ferrero rochers !!!! Tu aurais pu être ré-incarné en vendeur de chouchou jeteur de sable sur la serviette et ça, ça aurait été moins sympa !!!!